On échange « les Yeux de sa mère » contre « Si tu meurs, je te tue »

Une litanie de stars à l'affiche d'un film n'en fait pas automatiquement un chef-d'oeuvre. Les sorties de cette semaine en apportent une fois de plus la preuve avec « les Yeux de sa mère » de Thierry Klifa et « l'Agence » de George Nolfi.Le premier réunit un casting de choix autour de Catherine Deneuve. Elle campe une journaliste vedette du « 20 heures » façon Claire Chazal, à qui l'on a octroyé un assistant fouineur (excellent Nicolas Duvauchelle) qui cherche à se rapprocher de sa fille (Géraldine Pailhas), danseuse étoile avec laquelle elle n'a pratiquement pas de contact. À leurs côtés évoluent également Marisa Paredes en belle-mère dévouée, Jean-Marc Barr et Marina Foïs en parents aimants d'un adolescent qui se cherche. Klifa aime ses comédiens et cela se sent à l'image, toujours impeccable. Encore faudrait-il qu'il sache raconter une histoire. On est plongé au coeur de cette intrigue sans savoir qui est qui. Il faut attendre (trop) longtemps pour que le lien entre les personnages se fasse. Et c'est si laborieux qu'on en perd patience.« L'Agence » nous entraîne dans l'État de New York où se présente David Norris (Matt Damon), au poste de gouverneur. Chouette, se dit-on, un film politique qui commence plutôt bien. Grossière erreur. L'ensemble sombre très vite dans la bluette. Mais à peine a-t-on accepté l'idée d'une comédie romantique que l'on bifurque vers un fantastique de pacotille. De quoi parle ce film girouette ? Au final, on ne le sait plus vraiment. Quand les déceptions sont aussi fortes au cinéma, c'est souvent des films les plus improbables que vient le salut des spectateurs. En l'occurrence « Si tu meurs, je te tue » du réalisateur d'origine kurde Hiner Saleem. Oh, il ne s'agit pas d'une oeuvre magistrale mais d'une plaisante petite comédie finalement plus profonde qu'il n'y paraît. La rencontre entre un ancien taulard et un Kurde à la recherche d'un criminel irakien. Ce dernier décède au moment où sa fiancée vient le rejoindre à Paris. Elle est prise en charge par une bande de mafieux de son pays. C'est souvent drôle, émouvant aussi.Yasmine Youssi
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