Les missiles européens de MBDA s'exportent très bien

Entrer et percer aux états-Unis, le plus grand marché mondial de la défense. MBDA, le constructeur européen de missiles détenu par BAE Systems, EADS et Finmeccanica, maintient plus que jamais sa stratégie, malgré les tensions créées des deux côtés de l'Atlantique par l'appel d'offres sur les avions ravitailleurs américains. « Notre approche est plus modeste, elle se heurtera moins à une opposition politique », a indiqué lundi le PDG de MBDA, Antoine Bouvier. Il veut réaliser aux états-Unis un chiffre d'affaires de l'ordre de 300 millions d'euros, soit 10 % de son activité, contre quelques dizaines de millions d'euros réalisées par sa petite filiale californienne. MBDA a mis en place l'été dernier une «équipe de haut niveau» à Washington, emmenée par un ancien de Northrop Grumann. Conscient qu'il ne pourra pas vendre directement à l'armée américaine, le missilier entend développer des coopérations avec des industriels américains. Et vise toujours une acquisition. Les états-Unis ne sont qu'un des volets de son développement à l'export. Pour la première fois en 2009, plus de la moitié des prises de commandes (2,6 milliards d'euros, + 13 %) vient de l'export (hors France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie). Les pays n'ont pas été cités, mais le contrat du Tornado d'Arabie Saoudite en fait partie, selon nos informations. Pour garder ce rythme, MBDA vise un grand contrat par an. Cela pourrait être le cas en 2010 avec la signature éventuelle du premier grand contrat plate-formiste (avions, bateaux...) depuis longtemps au regard des dossiers en cours (Rafale aux émirats arabes unis, avions de chasse en Inde, frégates Fremm en Grèce...). Sur les prochaines années, MBDA vise 3 milliards de chiffre d'affaires (2,6 milliards en 2009, en baisse de 3,7 %) et 3 milliards de prises de commandes par an, dont plus de la moitié à l'export. Et 4 milliards à l'horizon 2020, « la moitié par croissance organique, l'autre par des acquisitions ». Celle du sud-africain Denel est toujours en discussion. F. G.
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