« Une médaille aux championnats du monde serait un exploit »

fpUn mois après le zéro pointé de Vancouver, le président de la Fédération française des sports de glace voit mal l'équipe de France et son fragile leader, Brian Joubert, rebondir aux championnats du monde Turin, qui débutent aujourd'hui. La France a-t-elle un objectif de médaille à Turin ?Non, non. Pour l'instant, Brian Joubert essaie de se reconstruire après avoir pris un sacré coup de bambou aux Jeux de Vancouver... Il faut qu'il retrouve ce qui a fait sa force, c'est-à-dire la passion de la gagne et la volonté d'en découdre. La compétition masculine sera très élevée, alors faire une médaille serait déjà un exploit. Et le titre est totalement inespéré...N'a-t-il pas plus à perdre qu'à gagner en revenant si tôt ?Peut-être. Brian est techniquement très fort et a fait des progrès sur l'artistique mais il est usé psychologiquement. Dire qu'il a tout résolu en quinze jours et qu'il est à son maximum, ce serait mentir. Mais on a confiance en ses moyens de rebondir. Quand ? On va voir. Il a souhaité aller à Turin pour montrer qu'il est notre patineur numéro un. D'autant que la relève commence à pousser, à l'image du jeune Florent Amodio...Florent termine douzième des JO à 18 ans. Il a déjà tout pour réussir. Il est excellent en artistique et peut faire des exploits sportifs. à nous désormais de favoriser cet énorme potentiel en lui offrant une programmation sur mesure.Après l'échec des JO, la secrétaire d'Etat aux sports, Rama Yade, a déclaré que toute la stratégie fédérale était à revoir. Comment l'avez-vous vécu ?Elle a été mal informée. Je veux bien qu'on veuille développer, par exemple, le patinage de vitesse. Encore faut-il en avoir les moyens... sans anneau olympique ! Je n'ai fait qu'assumer des décisions de politique sportive prises par mes prédécesseurs. Mais je ne botte pas en touche. J'assume totalement l'échec de Brian mais on ne peut me mettre tout et n'importe quoi sur le dos. Même si c'est très tentant pour certains.Cela peut-il vous inciter à ne pas briguer un nouveau mandat en juin ?Je suis arrivé à la tête de cette Fédération il y a un peu moins de deux ans. Avec mon équipe, nous l'avons stabilisée et redressée économiquement puisque nous devrions présenter un deuxième bilan positif. Je vais bientôt annoncer la signature de partenariats pour trois et quatre ans, pour environ trois millions d'euros. Ce n'est pas rien en ces temps de crise. nDidier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace J'assume l'échec de Brian Joubert mais on ne peut me mettre tout et n'importe quoi sur le dos. »
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