Le salon automobile de Pékin ouvre ses portes dimanche au public. Plus de 1.000 véhicules y sont exposés. Les 700.000 visiteurs attendus viendront rêver devant la nouvelle Ferrari 599 GTO et la limousine Phaeton II de Volkswagen, toutes deux en première mondiale, ou la Citroën Metropolis, un concept de berline de luxe conçu par l'équipe de design du constructeur à Shanghai. Au total, 90 nouveaux véhicules seront dévoilés, dont plus d'une dizaine pour les constructeurs étrangers. L'offre est de plus en plus pensée pour le marché chinois lui-même, avec des voitures plus longues qu'en Europe, comme par exemple l'Audi A8L et la BMW Série 5 allongée de 15 centimètres ou la Peugeot 408, une 308 agrandie. énorme potentielAiguillonné par des aides et le plan de relance, le marché chinois a dépassé l'an dernier celui des Etats-Unis, avec 13,64 millions de véhicules. Depuis le troisième trimestre 2009, la progression avoisine les 80 % (+72 % au premier trimestre). Même si la croissance va se ralentir, les analystes s'attendent à des taux de 20 % à 25 % par an sur les cinq prochaines années. La Chine pourrait toutefois remonter ses taxes sur les petites voitures, après la ruée provoquée par leur abaissement. Le taux de motorisation reste bas, de 18 à 30 véhicules pour mille habitants, contre 750 aux Etats-Unis! Le potentiel est donc énorme et le secteur bénéficie d'une politique généreuse de la part des pouvoirs publics, notamment pour les véhicules utilisant les énergies nouvelles. Le consultant J.D. Power estime ainsi que les ventes de voitures électriques devraient s'établir autour de 150.000 unités par an en Chine d'ici à 2015. Les grands constructeurs mondiaux investissent fortement. Volkswagen, le numéro un traditionnel, compte ainsi débourser 4,4 milliards d'euros en Chine entre 2010 et 2012 et prévoit plus de deux millions de ventes annuelles à moyen terme. Il a écoulé 457.000 voitures en Chine sur le premier trimestre 2010 (+61 %). Mais les entreprises purement chinoises prennent aussi leur essor. Les Chery, Geely (qui vient de signer un accord pour reprendre Volvo) ou BYD, s'octroient déjà un tiers de leur marché intérieur. Les constructeurs chinois ont par ailleurs exporté 39.500 véhicules au mois de mars (+ 78 %). Alain-Gabriel Verdevoye et Virginie Mangin, à Pék

latribune.fr

22 Avr 2010, 23:22

Partager :