Des leaders syndicaux légitimistes

L'indifférence. Telle est la posture qu'adoptent, à l'unanimité, les leaders syndicaux face aux récents malheurs d'Eric Woerth, qu'ils ont beaucoup fréquenté récemment dans le cadre de la concertation sur la réforme des retraites. « Cela ne change rien. Que ce soit au gouvernement ou dans le patronat, on a toujours dit qu'on ne choisissait pas nos interlocuteurs », souligne Eric Aubin, le « M. Retraite » de la CGT. Même neutralité dans les autres confédérations. « Sur le fond, le dossier des retraites est porté par le gouvernement, plus que par le ministre. Cela ne pose donc aucun problème. Et s'il devait céder sa place, un autre prendrait le relais. Avec le même projet », précise Jacques Voisin, le président de la CFTC. « Malheureusement, nous vivons une époque où les décideurs et les hommes publics sont souvent dans la tourmente. Nous travaillons avec celui qui est en place. Ou, plus exactement, nous négocions avec la puissance publique. C'est à dire Eric Woerth et Georges Tron, mais aussi Nicolas Sarkozy ou Raymond Soubie. Je ne vais pas les voir en me demandant s'il y a une polémique autour d'eux », renchérit Bernard Van Craeynest, le président de la CFE-CGC. Tout juste, ce dernier regrette-t-il l'instabilité des interlocuteurs de la rue de Grenelle : « Depuis trois ans, ils se sont appelés Bertrand, Hortefeux, Darcos et maintenant Woerth... » A. L.
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