Crédits immobiliers : les taux peinent à repartir à la hausse

Le retournement de la courbe des taux de crédits immobiliers n\'est pas encore clairement acté. Certes, l\'Observatoire Crédit Logement/CSA, censé faire foi en matière de taux de crédits, a constaté pour la première fois de l\'année en juillet une remontée des taux à 2,92% en moyenne, contre 2,89% en juin. Mais les chiffres de l\'Agence nationale pour l\'information sur le logement (Anil) sont sans équivoque : la situation est très disparate suivant les banques, et celles qui engagent depuis le début du troisième trimestre une timide remontée de leurs taux sont minoritaires (3 sur les 8 grandes banques sondées). La Caisse d\'Épargne est même l\'unique banque à augmenter ses taux fixes et les taux des prêts à l\'accession sociale (PAS) à entre 3,30% et 4%, soit 20 points de base de plus qu\'au deuxième trimestre. Le Crédit Mutuel et BNP Paribas ont pour leur part légèrement rehaussé leurs taux variables.Une remontée lente , l\'option la plus probableD\'autres comme le Crédit Agricole, le Crédit Foncier, ou Cetelem, ont abaissé leurs plus bas taux fixes du trimestre à respectivement 2,90%, 2,80% et 2,68%. Malgré ces chiffres, beaucoup de professionnels du secteur voient les taux de crédits immobiliers reprendre une lente marche en avant dans les prochains mois. Pour le courtier immobilier ACE, \"c\'est certainement l\'option la plus probable (…) Nous pensons que la hausse sera plutôt régulière et lente : de 1 à 2 dixièmes chaque mois\". \"Ce scénario est le plus probable, compte-tenu du contexte économique actuel de la France et plus globalement de la zone Euro : chaque mauvaise nouvelle sur l\'économie des pays de l\'Union Européenne fait planer un risque d\'augmentation des taux\", explique-t-il.Un maintien des taux est aussi envisageableUn maintien au niveau actuel est aussi envisageable : \"il est possible que sur une période de 6 mois ou 1 an, nous constations un maintien des taux dans une fourchette comprise entre 3 et 3,5% pour les crédits sur 20 ans\", indique ACE. Mais cela dépendrait du comportement de la Banque centrale européenne. \"Il est possible qu\'elle sorte beaucoup de liquidités et qu\'elle maintienne ainsi des taux de crédits très bas\", imagine le courtier immobilier. En revanche, une nouvelle baisse des taux, qui ont atteint un plus bas historique au premier semestre 2013, est à oublier car désormais, \"les banques ne prennent qu\'une faible marge sur leurs offres de crédits immobiliers\".
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