La Bourse de Hong Kong en tête de pont

La nouvelle ne surprendra guère les professionnels?: c'est à Hong Kong et non à Shanghai que l'émission obligataire en yuans du groupe McDonald's a été réalisée. Ce n'est pas un hasard. Depuis l'an dernier, Pékin a assoupli sa législation en vue de renforcer Hong Kong et d'en faire l'un des vecteurs de l'internationalisation de sa monnaie. La Chine y a réalisé sa première émission en yuans et dès février les sociétés étrangères ont aussi été autorisées à émettre en renminbis. « Hong Kong va devenir le centre névralgique offshore des opérations financières réalisées en yuans », concède un expert chinois. « Les banques hong-kongaises disposent d'importants dépôts en ?renminbis?, estime-t-il. C'est un atout certain. »C'est à Hong Kong qu'investissent les étrangers qui n'ont pas accès aux actions cotées en Chine continentale. Cette place est internationale, donc plus ouverte, plus « liquide » et les négociations s'y font en dollars. C'est aussi là que se font les cotations des groupes étrangers qui veulent avoir un pied en Chine. La société française L'Occitane en a fait l'expérience en avril. « La cotation d'entreprises étrangères à Shanghai constituerait un vrai pas en avant en vue de l'internationalisation du yuan », fait remarquer Claude Tiramani, gérant chez Lutetia Capital. « Les candidats ne manquent pas mais, dans les faits, les opérations tardent à se réaliser. » La principale barrière reste l'absence de convertibilité du yuan. « Il faut sans doute y voir également la volonté des autorités de faire coter les mastodontes chinois avant. Il y a eu AgBank et on attend maintenant China Mobile. » M.B.
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