« L'été a fini par être au rendez-vous après quelques inquiétudes sur le rythme de ventes », constate Patrice Caradec, qui dirige les tour-opérateurs Look Voyages et Vacances Transat. Son chiffre d'affaires pour l'été devrait être légèrement supérieur à celui de l'an passé, comme c'est le cas pour plusieurs de ses concurrents. « Les ventes de voyages s'améliorent mais sans retrouver les trafics de 2008. Pour combler le retard, il aurait fallu enregistrer un bond de 15 % à 20 % de l'activité. Cela n'a pas été le cas », résume René-Marc Chikli, porte-parole des tour-opérateurs réunis au sein du Ceto (Centre d'étude des tour-opérateurs). Pour les mois de juillet et août, les plus importants de l'année en termes de vente, tout s'est joué à la dernière minute, comme c'est le cas depuis deux ans. « La moitié des ventes pour les destinations moyen-courriers et un quart de celles des long-courriers dépendent des réservations de dernière minute. Au coeur de l'été, nous avons même conclu des ventes le dimanche pour un départ le lundi », s'étonne Patrice Caradec.Risques accrus d'invendus Cette situation met les nerfs des tour-opérateurs à rude épreuve. S'ils ne veulent pas rater des ventes, ils doivent maintenir leurs engagements hôteliers et aériens jusqu'au dernier moment, au risque de se retrouver avec des invendus lourds de conséquences pour leurs comptes. Pour décider le vacancier, les efforts sur les prix sont devenus incontournables. Thomas Cook a lancé en juillet une opération soldes « qui a très bien march頻, selon Denis Wathier, le patron France de ce groupe de tourisme. « Nous avons affiché beaucoup de promotions mais au final nous avons été moins agressifs que l'an pass頻, assure le dirigeant. Chez Transat, l'ajout de prestations telles qu'une réduction sur les tarifs enfants ou la seconde semaine pour un prix symbolique, sont préférés aux rabais sur le prix de vente. Le résultat est le même pour les acteurs du tourisme?: le prix moyen de vente est en baisse à l'issue de l'été. Les espoirs des professionnels se reportent sur l'hiver. « Les réservations sont en croissance à deux chiffres pour les prochains mois. Quand on commence comme ça, il est rare d'enregistrer une mauvaise saison », prédit Denis Wathier. H. D.

latribune.fr

22 Août 2010, 23:23

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