Les cours du CO2 montent par crainte de réduction de l'offre

Les cours du quota de Co2 ont rebondi vendredi vers un plus-haut de près de deux mois, soit 14,95 euros sur le marché spot Bluenext. Un regain lié à l'anticipation d'une réduction de l'offre. Pour se mettre en conformité avec leurs objectifs de réduction d'émission de CO2, les entreprises peuvent en effet utiliser indifféremment des quotas, ou des crédits de CO2, les CER*. Ces crédits représentent des économies de CO2 réalisées dans les pays en voie de développement dans le cadre de projets allégés en CO2. Près des trois quarts des CER générés depuis la création du mécanisme concernent des sites de gaz industriels. La moitié du total des crédits est liée aux gaz fluorés (HFC), dont l'impact sur l'effet de serre est 11.000 fois plus important que le CO2. Or l'ONU semble de plus en plus réticente à propos de ce type de crédits, qui jouent les soupapes du mécanisme européen. Vendredi, le bras armé de l'ONU sur le climat, l'UNFCCC, a remis en question un cinquième dossier de gaz HFC en l'espace d'une semaine, en réclamant des informations supplémentaires quant au nombre de crédits demandés. Une procédure qui retarde la distribution de crédits, et donc l'offre sur le marché des quotas. Ce qui explique que les prix progressent.Selon Barclays, les gaz réfrigérants représentaient 70 millions de tonnes équivalent CO2 par an en 2008 et 2009. Et seulement 18 millions de tonnes ont été distribués cette année pour 2010. Ce qui risque de laisser certains industriels, les électriciens principalement, à la recherche de quotas ou d'autres crédits cette année pour compenser leurs propres émissions de gaz à effet de serre. A .R. * Certified Emission ReductionPrès des trois quarts des crédits générés depuis la création du mécanisme concernent des sites de gaz industriels.
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