Bonne forme des petites valeurs américaines

Petits mais costauds. Les titres des petites capitalisations américaines rebondissent davantage en période de reprise. L'indicateur IMA North American Smaller Companies affichait ainsi un gain de 43,6 % sur un an au 21 juin 2010 contre 34,6 % pour l'indice IMA North American sector. Le fonds Royce US Smaller Companies, filiale de Legg Mason, ne voit pas cette tendance s'atténuer. Son gérant Whitney George estime même qu'elle pourrait perdurer plusieurs années. L'analyste s'appuie pour étayer sa thèse sur la sous-évaluation des petites capitalisations due à la crise. Les « small caps » - inférieures à 4 milliards de dollars de capitalisation boursière - ont en effet beaucoup plus souffert que les « large caps », plus solides. Certaines ont beaucoup perdu, d'autres ont carrément disparu. Les prix de leurs titres sont aujourd'hui sensiblement inférieurs aux estimations de leur valeur comptable. Seulement toutes ces petites valeurs ne présentent pas toutes le même degré d'attraction et certains secteurs devraient mieux s'en sortir que d'autres. Les sociétés de service, dans l'énergie, délaissées après le désastre du golfe du Mexique, pourraient profiter de cette tendance. Banques surcapitaliséesDe même pour les sociétés de transport qui « affichent toutes un cours très faible et un bilan très sain », explique Whitney George, « il faut d'ailleurs revenir cinq à sept ans en arrière pour retrouver l'équivalent ». Le secteur financier américain n'est pas en reste et de nombreuses banques régionales sont désormais surcapitalisées profitant de l'acquisition d'actifs vacants de banques mises en faillite par l'autorité publique américaine assurant les dépôts bancaires (FDIC). Par ailleurs, de récents chiffres montrent que les ménages américains ne voient aucun signe de reprise et préfèrent économiser. Les sociétés de services financiers devraient donc bénéficier du renouveau de cette épargne : « Un domaine avec beaucoup de potentiel sur le long terme. » Les petites valeurs technologiques pourraient, enfin, profiter des besoins croissants des entreprises américaines et des pays émergents de moderniser leurs capacités technologiques, afin de rester compétitives. La nécessité pour les grandes capitalisations de trouver de nouvelles sources de revenus dans un contexte de ralentissement de la croissance domestique bénéficiera tout autant aux petites valeurs. Et ce, en raison d'un probable mouvement d'acquisitions des meilleurs dossiers. La multiplication des fusions-acquisitions, devrait alors faire bondir la valorisation des petites capitalisations. Mathias Thépot
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