Controverse autour du fondateur de WikiLeaks

Julian Assange, le cofondateur et porte-parole de WikiLeaks, a fait parler de lui à la rubrique faits divers ce week-end. Accusé d'agression sur une femme ? après l'avoir été de viol, allégation rapidement abandonnée ?, l'énigmatique Australien a été entre-temps recherché par la police suédoise. Depuis la Suède, où il se trouve actuellement, Assange a rejeté en bloc ces accusations. Se confiant au tabloïd local « Aftonbladet », il les a jugées « choquantes », avant d'ajouter avoir « été accusé de diverses choses ces dernières années, mais rien d'aussi grave ». Aide du Parti pirate suédoisDans le collimateur du Pentagone depuis la divulgation sur WikiLeaks, le mois dernier, des « carnets de guerre » afghans, Julian Assange a estimé que ces attaques « causent du mal » à son site. Lequel fait bloc autour de son porte-parole. Dans un message posté sur le blog du site, les « personnes derrière WikiLeaks » ont tenu à lui apporter leur « soutien entier ». Surtout, elles ont souligné que WikiLeaks « continuera ses opérations régulièrement ». Cette affaire intervient alors que Julian Assange se trouve en Suède depuis dix jours environ, où il a profité de sa visite pour rencontrer le Parti pirate, qui milite pour la libre circulation des oeuvres sur Internet. Alors que la grande majorité des serveurs du site sont situés dans un local secret, à Solna, une proche banlieue de Stockholm, Assange a conclu dimanche 15 août un accord avec Rickard Falkvinge, le président du Parti pirate, pour que ce dernier puisse aussi héberger les serveurs de WikiLeaks à l'avenir. Pour Falkvinge, il s'agit ni plus ni moins que de rendre une éventuelle agression contre WikiLeaks « plus difficile ». Le soutien de ce parti est censé renforcer un site qui, du fait de l'installation de ses serveurs en Suède, peut compter sur une législation très favorable. Le secret des sources y est notamment garanti par la Constitution, un point capital pour le fonctionnement futur de WikiLeaks.Le tropisme nordique du site est par ailleurs renforcé par le fait que plusieurs de ses collaborateurs sont islandais, ou résident dans l'île volcanique. La raison?? En juin, le Parlement de Reykjavik votait une loi créant un « paradis de l'information » protégeant les journalistes et leurs sources de toute poursuite judiciaire. Sébastien Buffet, à Stockholm
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