« Nous avons six mois d'avance sur les synergies »

Jean-Laurent Bonnafé, directeur général délégué de BNP ParibasDeux ans après le dépôt de votre offre sur Fortis, comment se déroule l'intégration ?Si l'on regarde l'indicateur des synergies libérées, nous avons atteint le niveau prévu pour fin 2010 dès la fin du premier semestre. Nous avons six mois d'avance. Les centres de compétence et les « steering centers » qui englobent les responsabilités fonctionnelles et business pour l'ensemble du groupe BNP Paribas sont en train d'être installés en Belgique. Au 1er septembre, nous avions déjà 886  personnes qui y travaillent, dont 321 à des postes nouvellement créés. Nous avons des raisons de penser que notre objectif initial de 1.250 postes, dont plus de 500 transférés de l'organisation globale de BNP Paribas, sera probablement dépassé. Nous poursuivons également nos investissements pour améliorer encore notre réseau commercial et proposer à nos clients de nouveaux services.Envisagez-vous de relever l'objectif des synergies ?Le moment venu s'il y a lieu de réviser le montant des synergies nous le ferons, mais pour l'instant ce n'est pas à l'ordre du jour. Il y a encore beaucoup à faire pour que la mise en oeuvre du plan industriel soit achevée.Où en sont les fusions avec les entités ?La banque privée de BNP Paribas au Luxembourg a rejoint la BGL, la succursale de BNP Paribas en Belgique a rejoint BNP Paribas Fortis, et la filiale française de BNP Paribas Fortis a rejoint BNP Paribas. Dans le monde, différents ajustements ont été réalisés entre les plate-formes CIB (Corporate and Investment Banking) des deux entités. Certaines migrations informatiques sont encore à venir : une des plus complexes se déroulera le week-end du 31 octobre 2010 au Luxembourg. On peut dire que, pour la fin de l'année, la totalité de ces évolutions de périmètre sera achevée. Il nous restera le rapprochement en Turquie qui a démarré plus tard, et dont le « closing » juridique est attendu au tout début de 2011. Le projet industriel que nous sommes en train d'élaborer en Turquie pourrait être communiqué à ce moment-là. C'est un marché très attractif où la banque aura dès le départ des positions fortes, avec 5 % de parts de marché. Regardez-vous des opportunités de croissance externe ? Nous sommes satisfaits de ce que nous avons en Turquie. En Pologne, si une opportunité se présente, nous la regarderons mais toujours avec la même discipline financière. Ces deux pays, en termes de taille pour les métiers de banque universelle, sont pour nous parmi les marchés les plus intéressants.Comment se déroule le partenariat avec Ageas (ex-Fortis Holding) à l'international notamment ? En Italie, nous avons démarré une coopération avec une société commune qui a racheté des activités d'assurance non-vie du groupe UBI Banca. Nous y regardons également des possibilités de développement avec la BNL, filiale de BNP Paribas. Au Luxembourg un projet de rapprochement entre les activités de Cardif issues de BNP Paribas, et les activités d'assurance du holding est en cours.D'autres joint-ventures sont-ils possibles avec Ageas ? En théorie oui. Dans l'accord que, nous avons passé, il est prévu que si des opportunités se présentent, nous les regarderons ensemble.ropos recueillis par Krystèle Tachdjian, « L'Echo » et Bert Broens, « De Tijd »
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.