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Trois Français, membres d'équipage d'un bateau du groupe parapétrolier Bourbon, ont été enlevés au large du Nigeria dans la nuit de mardi à mercredi. Cet incident prend un relief particulier quelques jours après le rapt d'employés d'Areva et de Vinci au Niger mais intervient dans un contexte bien différent. Dans la région pétrolière du delta du Niger, en proie à une insécurité chronique, les enlèvements sont la plupart du temps crapuleux. Le navire de Bourbon intervenait sur le champ pétrolier d'Addax, acheté récemment par le chinois Sinopec. « Trois membres d'équipage, de nationalité française, ont été enlevés ; les 13 autres sont restés à bord et aucun blessé n'est à déplorer », a précisé le groupe. Bourbon est familier de ce genre de problème. Depuis août 2008, il a été confronté trois fois à cette situation, deux fois au Nigeria, une fois au Cameroun. Ses employés ont systématiquement été relâchés peu après.Même si la sécurité y reste précaire, la situation s'est améliorée récemment dans le delta du Niger, à la faveur de l'amnistie décidée par le gouvernement pour les groupes armés y opérant. « Malgré quelques attaques ou sabotages sur des installations, le début de l'année avait été plutôt calme, comparé à la période 2006-2009, la plupart des commandants du Mend [Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, principal groupe armé de la région] et de leurs militants ayant accepté l'amnistie, souligne Philippe Sebille-Lopez, spécialiste des hydrocarbures et du Nigeria au cabinet Geopolia. Mais tout n'est pas réglé, tant politiquement pour les militants amnistiés qu'au niveau sécuritaire avec la criminalité ordinaire. »O. H.
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