Les assureurs militent pour faire reconnaître leurs spécificités

AssuranceFace à l'adversité, les frontières s'estompent dans l'assurance. Lors de la table ronde d'ouverture des Journées du courtage hier au Palais des congrès à Paris, les convergences de vues entre les participants représentant de sociétés de capitaux (Allianz et Aviva) et de sociétés de personnes (Mutuelles du Gema) sautaient aux yeux. Sur la fusion entre les autorités de contrôles de la banque (Commission bancaire) et de l'assurance (Acam), « pour la première fois, les quatre familles de l'assurance ont adopté une position commune dès le début », soulignait Gérard Andreck, président de la Macif et du Gema. « La crainte des assureurs est d'être fondu dans le monde bancaire », ajoutait-il tout en précisant que la profession n'avait « pas une position d'hostilité sur la réforme » mais qu'elle voulait sécuriser le futur organe de contrôle en garantissant son indépendance et ses compétences techniques. attentifsPour Jacques Richier, directeur général d'Allianz en France, « l'exigence des assureurs était limitée et de bon sens car tout est différent entre assureurs et banquiers : la position sur l'inflation et la hausse des taux, les enjeux de passif, la gestion des actifs ». Bref, les assureurs attendent de pied ferme le projet d'ordonnance prévu à la fin du mois de septembre pour voir si les promesses données par Bercy lors de négociations estivales seront tenues. Et ils restent attentifs au deuxième volet de la réforme : le contrôle de la commercialisation des produits. « C'est d'autant plus important que l'une des conséquences de la crise pourrait être une nouvelle montée des exigences consuméristes », a estimé Jean-Pierre Menanteau, président du directoire d'Aviva en France.Les trois assureurs ont manifesté aussi une inquiétude commune au sujet de l'assurance santé. « Je suis inquiet car il y a une incompréhension des pouvoirs publics du modèle économique des complémentaires sant頻, a expliqué Jacques Richier précisant que pour exercer leur activité, les assureurs, y compris mutualistes, avaient besoin de fonds propres et donc de dégager des marges. l'avenir de la sécuPour sa part, Gérard Andreck s'est dit inquiet de l'avenir de la Sécurité sociale. « Sera-t-il donné satisfaction à Axa pour constituer une offre alternative ? » a-t-il demandé. Compte tenu de l'attachement des Français à la solidarité nationale, « le socle public est indispensable mais il doit être juste et efficient », a indiqué Jean-Pierre Ménanteau. Le partenariat public-privé est perçu comme la meilleure solution par les trois assureurs, encore faut-il qu'il fonctionne bien. Gérard Andreck a appelé de ses v?ux la création d'un organe de concertation, observant qu'« il existe bien l'Unocam (l'Union nationale des organismes d'assurance-maladie complémentaire) mais peut-être n'a-t-il pas assez de pouvoir? »
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