Natixis tire profit de ses crédits d'impôts

queLa fin du trimestre approche et, pour une fois, l'ambiance est plutôt calme chez Natixis. Après cinq trimestres consécutifs de pertes, la banque va publier un bénéfice au troisième trimestre 2009. C'est ce qu'a réaffirmé le directeur général Laurent Mignon devant des analystes la semaine passée. Ce profit devrait être réalisé grâce aux activités récurrentes, sans prendre en compte les éléments exceptionnels qui devraient être nombreux. Tout d'abord, Natixis devrait profiter d'une plus-value d'environ 400 millions d'euros liée à un échange de dette avec son actionnaire BPCE. Mais elle devrait être compensée par une moins-value du même ordre en raison de l'amélioration de son risque de crédit qui a réduit la valeur de la protection (CDS) de sa propre dette.Natixis pourrait aussi activer un nouvel impôt différé qui lui permettrait de gonfler son résultat. La banque avait déjà eu recours à ce procédé au deuxième trimestre 2009. Elle avait ainsi bénéficié d'un crédit d'impôts de 831 millions d'euros. Cela lui avait permis de réduire ses pertes d'autant et d'éviter de passer de nouveau une perte trimestrielle supérieure à 1,5 milliard d'euros. Concrètement, lorsqu'une société est en perte, elle ne paie évidemment pas d'impôts. Mais le Trésor ne lui rendant pas non plus de l'argent, la loi autorise la société à constater une économie d'impôts. Cela ne conduit à aucun mouvement de cash dans sa trésorerie. Mais au niveau comptable, Natixis ajoute ce montant qui gonfle son résultat. Au 30 juin 2009, la banque disposait de 6 à 6,5 milliards d'euros de pertes fiscales accumulées sur les cinq derniers trimestres, qui donnent droit à environ 2 milliards d'euros de crédit d'impôts (en appliquant un taux d'imposition d'environ 30 %). Natixis en a déjà passé 831 millions au deuxième trimestre et il lui reste donc un « stock » d'environ 1,2 milliard d'euros qu'elle pourra étaler dans le temps. condition sine qua nonSeule condition sine qua non, la banque doit redevenir bénéficiaire, au moins sur ses activités pérennes, pour activer ce procédé. Selon les analystes de Credit Suisse, ce stock de crédit d'impôt représente aujourd'hui un potentiel de hausse du cours de Natixis d'environ 10 %. M. Pe.
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