Le travail intérimaire se dévelo ppe dans les pays émergents

L'an 2009 a été une année noire pour les travailleurs intérimaires dans le monde. Frappés de plein fouet par la crise économique, ils ont été parmi les premiers à perdre leur emploi, observe le Bureau international du travail (BIT) dans un rapport publié fin 2009. « Les emplois temporaires, CDD et intérim, ont absorbé les trois quarts des pertes d'emplois », confirme Anne Saint-Martin, économiste à l'OCDE. Un frein mis à un secteur qui, au cours des trente dernières années, s'est développé de manière spectaculaire, même s'il ne représente encore qu'environ 2 % du volume total des emplois de la planète. Aujourd'hui, on compte quelque 9,5 millions de personnes ? en équivalent temps plein ? travaillant pour des agences privés d'intérim. Dans les pays de l'Union européenne (UE), ce type d'emploi ? dont le recours est autorisé pour des motifs fixés par les différentes législations du travail ? est largement concentré dans certains secteurs et professions. Il touche majoritairement les jeunes de moins de 25 ans et des salariés au niveau d'études généralement bas. Un choix par défautLa nature des emplois varie d'un pays à l'autre. « Alors qu'au Royaume-Uni, environ 80 % du travail intérimaire se fait dans le secteur public ou celui des services, en France on le trouve principalement dans la construction et l'industrie. Dans beaucoup de pays d'Europe occidentale, la majorité des travailleurs intérimaires sont des hommes, alors que les femmes sont davantage représentées dans les pays scandinaves », note la Confédération européenne des syndicats (CES), qui rappelle que « beaucoup ne choisissent pas ce type de travail et préféreraient au contraire un emploi sûr » (lire page 9).En attendant, mais aussi parfois par choix, certains optent pour l'intérim qui montre depuis quelques mois des signes de reprise. « Là, où il y a un redémarrage de l'emploi, on observe que cela se fait souvent avec un travail intérimaire. C'est vrai en Asie, tout particulièrement en Chine et en Inde. On l'observe également dans des pays émergents comme le Brésil. Dans les pays développés, on constate cette dynamique en Australie et en Corée du Sud », explique Raymond Torrès, directeur de l'Institut international d'études sociales à l'Organisation internationale du travail (OIT). D'ailleurs, les géants de l'intérim ? Adecco, Randstat et Manpower ? ne s'y sont pas trompés. A côté des marchés européens plus « matures », ils se tournent aujourd'hui vers les émergents : Brésil, Afrique du Sud, Inde... pour développer leurs activités.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.