Les dossiers chauds de l'industrie française

cite>Nexans au coeur d'une bataille boursière pour racheter son rival néerlandais Draka. Yoplait qui fait un appel du pied à Nestlé pour l'inviter à entrer dans son capital, tandis que Lactalis trépigne après avoir été éconduit par les actionnaires du producteur de produits laitiers. Genzyme sur le point de s'offrir à Sanofi-Aventis. LVMH qui courtise de façon cavalière Hermès. Sans compter les déçus qui ont déjà dû remballer leurs ambitions à regret, à l'image de Safran qui avait dans son viseur Zodiac. Enfin, Danone dont le cas est différent. On ne sait si précisément il souhaite céder ou pas son activité eau beaucoup moins lucrative que la plupart de ses autres métiers, en dépit du démenti de son patron Franck Riboud au « Financial Times ». Et si cette rumeur était un vrai ballon d'essai ?Indéniablement, les industriels français sont, à la sortie de deux ans de crise financière et économique, à la manoeuvre. Mais de façon très raisonnable. À l'image de Sanofi-Aventis. Le laboratoire tricolore ne semble pas prêt à relever le prix de son offre, lancée le 4 octobre à 69 dollars par action (18,5 milliards de dollars). Pas sûr non plus que Nexans, qui a été le premier à se dévoiler, ne se lance dans une folle surenchère pour se câbler avec Draka. L'offre de l'italien Prysmian (840 millions d'euros) et surtout celle du chinois Tianjin Xinmao, prêt à mettre 1 milliard d'euros sur la table pour acquérir Draka, sont largement supérieures à celle de Nexans (730millions d'euros), qui pourrait perdre dans cette bataille son rang de leader mondial du câble.Il y a enfin ceux qui jouent la fibre patriotique. Sans succès pour Lactalis. Le PDG de Yoplait, Lucien Fa, privilégie le géant suisse Nestlé, qu'il a qualifié de « candidat idéal ». Tout comme pour LVMH qui a justifié son effraction dans le capital d'Hermès en évoquant des rumeurs d'intérêt d'un « grand groupe de luxe étranger ». Ce qui a fortement irrité Richemont, qui s'est dit « heurté » par ces propos. Pour autant, ni les uns - les raisonnables -, ni les autres - les patriotiques - ne sont aujourd'hui assurés d'un succès.
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