VirtuOz impose ses créatures virtuelles à l'international

Elles s'appellent Léa, Lucie, Amélie, Clara ou Louise. Vous les connaissez probablement, elles vous aident quand vous êtes en difficulté sur un site Web, que vous recherchez une information ou comment dépanner un produit. « Elles », ce sont les créatures virtuelles créées par VirtuOz, qui sont capables de comprendre les questions des internautes et d'y apporter des réponses.« Nous voulions créer un assistant personnel virtuel », raconte Alexandre Lebrun, cofondateur et président-directeur général de la société. Ils sont quatre à quitter leur poste pour créer VirtuOz en 2002, à Paris. Trois ans plus tard, payés au Smic en assurant des prestations à droite à gauche, ils ont finalisé leur technologie et écrit leur application logicielle.Tours de tableL'année 2005 leur donne raison. Le premier tour de table est souscrit par Galileo qui apporte 1,6 million d'euros. « C'était du vrai capital-risque, sourit Alexandre Lebrun, car notre technologie n'était pas encore validée et nous n'avions pas de client ! » Cela ne dure pas. Voyages-sncf.com cherche à améliorer les capacités de son agent virtuel, Léa, qui guide les internautes, mais n'est pas communicante, et adopte pour cela la technologie de VirtuOz. « Les besoins sur un site sont particuliers, il s'agit d'analyser des phrases courtes, souvent mal formulées, dégradées, ambiguës et avec des fautes d'orthographe », souligne Alexandre Lebrun. Aujourd'hui, Léa est capable de répondre à la question « je veux prendre le train avec mon vélo, comment dois-je faire ? » en recherchant dans le site les paragraphes qui répondent à la question de l'internaute. Deux mois après l'adoption de VirtuOz, le nombre d'e-mails reçus sur le site a diminué de 30 %, car Léa répond à 4 questions sur 5 avec succès !VirtuOz met en oeuvre la technologie pour ses clients et facture le « dialogue réussi », de cinq à quelques dizaines de centimes selon les volumes. « C'est très compétitif par rapport à un mail, qui coûte de 1 à 2 euros, ou à un appel téléphonique qui coûte plus de 5 euros », souligne Alexandre Lebrun. Un deuxième tour de table en août 2008, souscrit par Galileo et Mohr Davidow, apporte 11,4 millions de dollars à VirtuOz qui dispose alors des moyens pour s'internationaliser. Implantation californienneEn 2010, la société possède un bureau en Californie où elle a recruté un dirigeant américain (CEO) et emploie 80 personnes. Son chiffre d'affaires est passé de 2,8 millions d'euros en 2008 à 4,9 millions d'euros en 2009 et devrait dépasser 5,5 millions d'euros cette année. Entre 2005 et 2009, son chiffre d'affaires a donc connu une croissance fulgurante : + 4.355 %. Cela lui a valu de remporter haut la main, cette année, le premier prix du Deloitte Technology Fast 50 pour la région Île-de-France et pour la France entière. Des prix qui lui ont été remis lundi soir à Paris.
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