La signature du contrat définitif de l'A400M espérée en janvier

C'est encore raté. EADS et l'Organisme conjoint de coopération en matière d'armement (Occar), qui gère ce programme pour le compte des sept États clients, ne signeront pas avant la fin de cette année, comme c'était prévu, l'avenant au contrat précisant les nouvelles modalités de spécifications, de financement et de livraisons de l'avion de transport militaire européen l'A400M (170 exemplaires commandés), qui a connu un grand nombre d'avatars industriels et financiers depuis son lancement en mai 2003.Pour autant, le groupe européen ne nourrit aucune inquiétude à propos de ce nouveau contretemps, assure-t-on à « La Tribune ». Car pour EADS, il était surtout important d'inscrire dans ses comptes 2010 les aides à l'export (1,5 milliard d'euros) promises par certains pays clients à l'image de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne en vue de limiter la provision financière sur ce programme, qui s'élève à ce jour à plus de 4 milliards d'euros au total. C'est acquis, même si ce n'est pas encore signé, précise-t-on au sein du groupe.Cette signature de l'avenant doit encore attendre un dernier examen de la revue de défense imposée à la Bundeswehr en raison des restrictions budgétaires par le Bundestag, qui doit se réunir à partir du 17 janvier pendant une semaine. Les parlementaires allemands donneront alors leur feu vert au ministre de la Défense, le baron Karl-Theodor zu Guttenberg, pour qu'il ratifie l'avenant, déjà signé par les six autres pays clients (France, Grande-Bretagne, Turquie, Espagne, Belgique, Luxembourg). Ce sont les libéraux (FDP), opposés de longue date à l'A400M mais aujourd'hui associés au sein du gouvernement, qui ont imposé cette session supplémentaire au ministre de la Défense. Une façon pour eux de sortir la tête haute.La signature entre l'Occar et EADS est donc attendue en janvier, mais pourrait glisser en février. Elle devrait avoir lieu vraisemblablement à Madrid, en Espagne, le pays qui accueille la chaîne d'assemblage de l'A400M, à Séville. Mais les Allemands pourraient proposer une date le premier week-end de février à Munich, où les ministres de la Défense européens doivent se rencontrer. Ce qui pourrait faciliter l'organisation d'un tel événement. Pas sûr que les Espagnols leur fassent ce cadeau. Michel Cabirol et Héléna Dupuy
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