Signe de son passage à l'âge adulte, Larry Page, 38 ans en mars prochain, arbore une chevelure poivre et sel. L'ascension du titulaire d'un master en informatique à Stanford - il interrompra son doctorat pour se consacrer à Google avec Sergey Brin - à la tête de Google est un message du moteur de recherche au reste du monde, celui que l'innovation préside toujours à sa destinée. Inconnu du grand public, Larry Page, qui fut PDG de Google avant que le moteur de recherche n'embauche Eric Schmidt en 2001, est l'archétype du « nerd » (ce passionné d'informatique, introverti, au physique pas toujours flatteur). Fils d'un professeur d'informatique, il n'aime rien tant que discuter programmation avec les ingénieurs, choisir les meilleurs scientifiques et trouver des idées dans les romans de science-fiction. En revanche, il déteste les réunions, les agendas minutés, parler avec la presse, et faire de la politique. Cette dernière décennie lui a-t-elle appris à se former à ces tâches - peut-être fastidieuses - mais qui font partie intégrante de la fonction de PDG ? Larry Page a un objectif : redonner à Google l'esprit start-up en accélérant les prises de décision et le lancement de nouveaux produits, qu'un mastodonte de 24.000 salariés a inmanquablement ralenti. Dans un entretien accordé au « New York Times », il dit vouloir se concentrer sur la recherche d'informations en temps réel et les réseaux sociaux. Permettra-t-il à Google de reprendre la main face à Facebook, Twitter ou Apple ? Jusque-là « président produit », il disposait déjà d'une grande marge de manoeuvre, dans la mesure où, même si Eric Schmidt avait le titre de PDG, il partageait la conduite du groupe avec Larry Page et Sergey Brin. Décrit comme timide, bizarre et asocial, Larry Page, classé 24e fortune mondiale par « Forbes », a adopté tous les attributs de la richesse : de son clinquant mariage en 2007 sur Necker Island (Caraïbes), une île propriété de Richard Branson, à l'achat de Senses, un yacht à 45 millions de dollars. S. C.Larry Page, cofondateur de Google

latribune.fr

23 Jan 2011, 23:23

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