SDMS Technologies réalise une acquisition stratégique

L'une, SDMS, s'est développée dans le sillage des laboratoires scientifiques grenoblois. L'autre, Astriane, a grandi auprès des acteurs du nucléaire de Cadarache. Ayant chacune près de cinquante ans d'expérience dans les domaines de l'énergie, de la recherche, de la défense et du spatial, mais des produits différents, leur complémentarité était évidente. Basée à Saint-Romans (Isère), SDMS conçoit et fabrique des ensembles statiques dits « chaudronnés », à savoir des équipements destinés à recueillir des équipements radioactifs ou à accélérer les particules. Quant à Astriane, PME de près de 100 personnes située à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), elle est spécialisée dans les équipements mécaniques, type actionneurs, moteurs, contrôles de commandes et robots utilisés dans ces mêmes secteurs. une clientèle de renom« Ce rachat va nous permettre l'acquisition de métiers et de compétences complémentaires, tout en nous rapprochant de Cadarache, centre important dans le domaine de la recherche, notamment avec le projet Iter », explique Louis Landrot, président de SDMS Technologies et de ses deux filiales. Il attend également de cette acquisition de nouveaux débouchés dans l'énergie et la défense. Parmi ses clients actuels : de grands groupes comme Air Liquide, Alstom, Areva, EDF, General Electric ou Thales, mais aussi de nombreux laboratoires, dont le CEA, le Cern, le CNRS, l'Institut Paul Scherrer en Suisse ou celui de Karlsruhe en Allemagne. « 80 % à 85 % de notre chiffre d'affaires est toutefois réalisé en France », précise le président.Dans le domaine de l'énergie, SDMS Technologies participe à des projets de maintenance et de rénovation des centrales nucléaires, afin d'élever leur durée de vie de quarante à soixante ans. « Nous commençons aussi à être présents sur le marché du démantèlement et sur celui des EPR, dans le sillage d'Areva. » Par ailleurs, le groupe isérois fabrique des emballages destinés au transport de combustibles pour le compte du numéro un mondial du nucléaire, secteur qui a le vent en poupe. Avec un bémol toutefois, selon Louis Landrot : « Les projets sont très longs à mettre en place, du fait de difficultés liées au financement ou à la sûreté nucléaire dépendant des États. » Pour ce qui est de la recherche, après le traitement des effluents radioactifs à Cadarache, le groupe travaille sur le réacteur européen Jules Horowitz. « Dans le domaine de la défense, nous participons à la mise en oeuvre du Laser Mégajoule, énorme laboratoire lancé par le CEA de Bordeaux, qui devrait être fini en 2014 et qui permettra de tester les armes nucléaires de l'avenir. » Le groupe est également impliqué dans la fabrication de frégates et d'équipements pour sous-marins. Ainsi que, pour le domaine spatial, dans la conception de chambres à vide destinées à tester des satellites avant leur mise en orbite. Au final, le nucléaire, la recherche et la défense/spatial devraient respectivement représenter 45 %, 45 % et 10 % de l'activité de la nouvelle structure, qui compte 225 personnes pour un chiffre d'affaires total de 30 millions d'euros.
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