Au-delà des aides publiques, le soutien de la BCE reste essentiel

Le remboursement des aides publiques dont ont bénéficié les banques européennes au plus fort de la crise est en bonne voie. C'est vrai. Les banques sont pourtant loin d'avoir retrouvé toute leur autonomie. Au-delà des mécanismes évidents d'aide publique, comme les recapitalisations, les prêts ou les garanties de leurs financements, elles bénéficient encore très largement du soutien de la Banque centrale européenne (BCE). Plus discret car plus technique, il permet pourtant tous les jours aux banques en difficulté d'éviter la crise de liquidité. Quant à celles qui ont repris pied rapidement et qui affichent maintenant des profits record, comme BNP Paribas (près de 8 milliards d'euros), elles le doivent en grande partie au maintien de taux d'intérêt extrêmement bas.Preuve que certains établissements sont encore incapables d'avancer sans ces béquilles, les emprunts d'urgence à 24 heures auprès de la BCE ont atteint des niveaux record la semaine dernière, quand deux institutions irlandaises Anglo Irish Bank et Irish Nationwide ont eu un besoin critique de liquidités.En effet, si la BCE s'inquiète de la dépendance excessive des banques, toutes ne sont pas également concernées. En fin d'année dernière, les banques grecques et irlandaises finançaient 18 % et 16 % de leurs actifs grâce aux prêts d'urgence de la BCE, indiquaient récemment les analystes de Groupama Asset Management. À l'autre bout du spectre, les établissements français, qui n'ont pas de problème d'accès à la liquidité, n'ont quasiment pas recours à ces prêts. Fin 2010, ils finançaient moins de 1 % de leurs actifs grâce au dispositif de crise de la BCE. Sophie Rolland
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