« Ne pas se laisser envahir par le stress »

Dans quel état d'esprit abordez-vous vos premiers Jeux olympiques ?C'est une découverte pour moi. Je viens avec un état d'esprit conquérant. Je compte prendre du plaisir et m'engager pleinement. C'est une course d'un jour donc il ne faut pas se poser trop de questions. Soit ça passe soit ça casse. Décrocher une médaille olympique est-ce un rêve pour vous ?C'est le rêve de tout athlète. C'est dans un coin de ma tête. Mais je n'en fais pas une fixation non plus. Car je ne pense pas que ça soit la meilleure façon de faire. Le fait d'avoir déjà remporté deux victoires en Coupe du monde (à Aspen en 2008 et à Are en 2009) vous rassure-t-il à l'heure d'aborder la compétition ?Quelque part oui. Après on ne peut jamais savoir si on sera prêt le jour J. Mais c'est vrai que j'ai déjà vécu ces choses là. Le fait d'être en tête après une première manche, de remporter une course. Je sais comment gérer ces situations. C'est quelque chose qui me fait beaucoup moins peur. Ça me permet d'aborder les Jeux plus calmement. Quels sont les pièges à éviter lors d'une course ?Il ne faut pas se laisser envahir par le stress entre les deux manches. Ne pas vouloir trop en faire pour gagner. Il faut faire attention à pleins de petits détails. Et trouver un juste milieu dans tout ça. Ce n'est pas facile tous les jours. En quoi avez-vous progressé depuis les Mondiaux de Val-d'Isère l'an passé où vous aviez terminé septième ?Je pense avoir acquis de l'expérience. Le fait de vivre un grand événement m'a fait beaucoup de bien. Je me suis rendu compte de ce que pouvaient être les courses d'un jour. Il faut y mettre toute son énergie, sachant qu'on a qu'une seule chance. A Val-d'Isère, on a vécu une ambiance extraordinaire avec tout ce public à l'arrivée. Ça va me servir pour les Jeux. Même si les choses seront certainement décuplées. En tout cas, les Mondiaux m'ont appris qu'il faut tenter sa chance à fond. C'est ce que je compte faire à Vancouver, m'amuser et produire le meilleur ski possible. Les autres concurrentes vous regardent-elles différemment depuis vos succès ?Pas spécialement. Ça fait quelques années qu'on se côtoie. On commence à se connaître. On se salue mais ça ne va pas plus loin. Je ne sais pas si elles ont peur de moi. En même temps, je ne fais pas très peur (rires). Mais elles doivent se dire que j'ai déjà gagné deux fois, donc que je suis une adversaire à prendre en compte. Comment se passe la cohabitation au sein de l'équipe de France ?Il y a une super ambiance. La vie de groupe se passe très bien. C'est important parce qu'on passe plus de 200 jours par an ensemble. On a toutes la même motivation, la même envie de gagner. Du coup, on se tire vers le haut. Aux entraînements, c'est tout le temps la bagarre au niveau des chronos. Mais c'est une émulation parfaitement saine. Ça aide à se surpasser et à progresser. n tessa worley, 20 ans, deux victoires en slalom géant
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