TOM s'apprête à jouer les trouble-fête sur les dérivés

L'Europe compte ses plates-formes alternatives sur actions, ses « dark pools » et autres moteurs d'appariement des ordres. Mais pas encore de nouveaux acteurs sur les produits dérivés. Cela pourrait rapidement changer. Aujourd'hui détenteur d'une licence de courtier, The Order Machine, ou plus simplement TOM BV, veut se lancer sous la forme d'une plate-forme alternative sur les actions et les dérivés à destination des particuliers. Deux demandes d'agrément ont été déposées en ce sens auprès du régulateur néerlandais. Et déjà, certains opérateurs boursiers en place l'attendent de pied ferme.intrusion compliquéeAujourd'hui, TOM, avec le soutien de ses deux actionnaires BinckBank (qui se définit comme le numéro un des courtiers indépendants aux Pays-Bas) et Optiver, qui a commencé en 1986 en tant que teneur de marché sur les options à Amsterdam et qui se targue d'être parmi les cinq acteurs les plus actifs sur les options sur Eurex, fournit un service de « meilleure exécution » des ordres pour le compte des courtiers spécialisés dans la clientèle des particuliers. Mais la société installée à Amsterdam ambitionne davantage. « Nous espérons obtenir notre licence de plate-forme alternative pour les actions d'ici à la fin du premier trimestre et celle sur les dérivés au deuxième trimestre », indique Willem Meijer, le directeur général de TOM BV. « D'autres fournisseurs de liquidité devraient alors se connecter et les courtiers spécialisés sur les particuliers également. » Le dirigeant anticipe un lancement dès le deuxième trimestre de sa plate-forme sur les actions. « TOM débutera avec les valeurs de l'AEX et de l'AMX, l'indice des valeurs moyennes de la cote amstellodamoise. » Côté dérivés, le lancement pourrait avoir lieu dans le courant de l'été ou à la rentrée, avec de premières options sur les actions néerlandaises. De nouveaux marchés et produits pouvant constituer les étapes ultérieures.Willem Meijer est conscient que l'intrusion de TOM sur les dérivés en Europe ne sera pas simple. La concurrence pose le problème de la fongibilité des contrats ou la possibilité pour les intervenants de déboucler les positions accumulées sur un marché et leur reconstitution sur un autre. Aux États-Unis, CME Group s'oppose à ces transferts de positions au profit d'ELX Futures, nouveau venu dans le paysage des marchés à terme. Le régulateur (la CTFC) a été appelé à la rescousse, pour arbitrer. « Nous devrions connaître en Europe le même genre de discussions qu'aux États-Unis », reconnaît Willem Meijer. Pour l'heure, TOM n'a pas fait de tentative d'approche des marchés en place, le Liffe (Nyse-Euronext) ou Eurex, pour tenter de déminer le terrain. « Une solution européenne sur la fongibilité prendra du temps. Nous pensons donc démarrer sans. » C. FR.«?Nous espérons obtenir notre licence pour les actions d'ici à la fin du premier trimestre?», indique Willem Meijer, le directeur général de TOM BV.d
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