Les affaires reprennent pour les fonds de LBO en France

Dalloyau, Sebia, Spotless, Vedici... Le marché français du capital-investissement a retrouvé des couleurs au premier trimestre. C'est Axa Private Equity, mi-février, qui a ouvert le bal en cédant Spotless, propriétaire des marques Eau Ecarlate et Eparcyl, au fonds BC Partners pour près de 600 millions d'euros. Mais c'est la journée du 15 mars qui illustre le mieux le retour des fonds aux affaires. Ce jour-là, outre la cession de 50 % du traiteur de luxe Dalloyau à Perceva Capital, Montagu Private Equity a annoncé la vente de Sebia, une société de diagnostic médical, à Cinven pour 800 millions d'euros. Soit la plus grosse opération de LBO depuis l'automne 2008. Dans les mois à venir, d'autres opérations devraient voir le jour. Si la chaîne de restauration rapide Quick et l'administrateur de biens Foncia (BPCE) figurent déjà au menu des fonds, ces derniers devront toutefois attendre que les processus de cession soient officiellement lancés. Le dossier « Butagaz » est, en revanche, bien plus avancé. Les premières offres ont été remises pour le rachat de la filiale de Shell (valeur d'environ 700 millions d'euros). Plusieurs firmes de LBO, dont les françaises Axa Private Equity et PAI Partners, sont sur les rangs (lire notre édition du 23 mars). Autre opération d'actualité, Ceva Santé Animale. Trois candidats ont présenté leur offre le 15 mars pour entrer au capital du laboratoire vétérinaire : 3i, qui semble être le mieux positionné, Barclays Private Equity et Sagard. rumeur Et la liste ne s'arrête pas là. Selon nos informations, Apax Partners vient de mettre en vente le spécialiste du service aux entreprises Faceo, racheté en 2007. Le fonds espère tirer de l'opération environ 400 millions d'euros. Quant à LBO France, il prépare la cession de Poult, le fabricant de biscuits pour les marques de grande distribution (150 millions d'euros de chiffre d'affaires). Mais une grosse acquisition annoncée en Pologne gêne beaucoup de candidats potentiels. Enfin, l'éditeur Aurénis devrait bientôt tomber dans l'escarcelle de LFPI. L'ancien fonds de la galaxie Lazard est en négociation exclusive avec les actionnaires actuels d'Aurénis (dont Edrip) sur une base de 100 à 120 millions d'euros. Au rang des opérations plus « industrielles » figure celle sur Alcan Packaging Beauty. La branche « emballages cosmétiques » de la filiale de Rio Tinto, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 689 millions d'euros en 2008, a été approchée par Butler, Carlyle et Sun Capital. Ce dernier ferait course en tête. Le fonds américain Apollo, pour sa part, négocie actuellement la reprise de la branche « Engineered Products » d'Alcan au côté du FSI. Enfin, une rumeur, plus lointaine, revient : celle de la cession de Saint-Gobain Emballage. Les trois banques mandatées pour étudier une vente avant la crise, Bank of America/Merrill Lynch, BNP Paribas et JP Morgan, testeraient de nouveau l'appétit des investisseurs. Mais trouver un financement pour une telle cible (le prix avoisinait 4 milliards d'euros il y a deux ans), serait une gageure dans les conditions de financement actuelles.
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