Zapatero dans l'imbroglio social

José Luis Rodríguez Zapatero ne se présentera pas jeudi au sommet européen avec une nouvelle réforme structurelle sous le bras. Les syndicats Comisiones Obreras (CCOO) et Unión General de Trabajadores (UGT) et le Medef espagnol (CEOE) n'ont en effet pas réussi à se mettre d'accord sur la réforme des conventions collectives dans les délais fixés par le gouvernement.La question de la flexibilité interne de l'entreprise est au coeur du débat, le patronat souhaitant une réforme en profondeur du système jugé trop rigide pour pouvoir faire face à un changement de cycle économique comme celui rencontré actuellement. Les syndicats ont reconnu mercredi que ce problème n'a pas encore été résolu tout en estimant qu'un accord est possible pour mi-avril. L'exécutif espagnol se dit prêt à accorder plus de temps aux partenaire s sociaux afin d'éviter d'imposer sa propre réforme. Il avait dû s'y résoudre pour réformer le marché du travail, ce qui avait débouché sur une grève générale en septembre 2010. Après la réforme des retraites, en accord avec les syndicats, la réforme du marché du travail facilitant les licenciements, et les mesures de rigueur qui pénalisent le pouvoir d'achat des fonctionnaires et des retraités, le cabinet socialiste ne veut pas apparaître de nouveau comme celui qui impose des conditions que ses opposants estiment directement venues de Bruxelles. Il a en revanche annoncé un plan pour légaliser les emplois de l'économie souterraine. Peut-être pour relativiser le taux de chômage de 20 % affiché actuellement. Gaëlle Lucas, à Madrid
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