L'agenda du tout nouveau ministre du Travail sera dans les prochaines semaines consacré, pour l'essentiel, à la réforme des retraites. Mais éric Woerth devra aussi boucler des dossiers, moins explosifs mais cruciaux, laissés inachevés par le départ précipité de Xavier Darcos, son prédécesseur rue de Grenelle. Premier d'entre eux, le dialogue social dans les très petites entreprises (TPE, dix salariés ou moins). Les partenaires sociaux n'étant pas parvenus à signer un accord sur le sujet, Xavier Darcos avait décidé de reprendre la main. Relancer le processusUn projet de loi sur la mesure de l'audience dans les TPE et sur la représentation des salariés devait être présenté au printemps et adopté par le Parlement avant la fin de l'année pour une mise en oeuvre complète en 2013. éric Woerth devra très rapidement relancer le processus car, faute d'intégrer les 4 millions de salariés des TPE, c'est l'ensemble de la réforme de la représentativité syndicale de 2008 qui risque l'inconstitutionnalité. Autre dossier, la santé au travail. Et tout particulièrement le volet stress. éric Woerth devra gérer les suites du retrait précipité des listes d'entreprises « mauvaises élèves » en matière de prévention du stress. Xavier Darcos avait promis d'en publier une nouvelle très vite. Un cadeau empoisonné pour éric Woerth, tant les employeurs ? Medef en tête ? contestent la pratique du « name and shame ». A. L.

latribune.fr

23 Mars 2010, 21:19

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