Chatel invite les écoles à faire classe le mercredi matin

Xavier Darcos n'est décidément pas à la fête. Quelques jours avant son éviction du gouvernement, son successeur à l'éducation nationale depuis juin 2009, Luc Chatel, est revenu sur l'une de ses mesures phare, la suppression de l'école le samedi matin. Dans la circulaire qui fixe les priorités pour la rentrée 2010, parue le 18 mars, il est demandé aux recteurs et inspecteurs d'académie d'encourager « chaque fois qu'elle rencontre l'adhésion », « l'organisation de la semaine en 9 demi-journées [du lundi au vendredi en incluant le mercredi matin Ndlr] ».un emploi du temps alourdiLa réforme Darcos du primaire, appliquée depuis la rentrée 2008, a eu pour conséquence une semaine scolaire répartie sur 4 jours avec un emploi du temps alourdi puisqu'il a fallu intégrer les deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée. Depuis, outre les enseignants qui ont dû se réorganiser à la va-vite, de nombreuses voix de tous bords (parents d'élèves FCPE et PEEP, chronobiologistes, inspection générale, Académie de médecine...) se sont élevées contre cette mesure fatigante pour les enfants, mais qui finalement, arrange nombre de parents dans leur organisation familiale.Pour Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, la circulaire équivaut sans le dire à un « cadrage national ». De fait, même si l'entourage de Luc Chatel rappelle que les conseils d'école ont toujours eu la possibilité d'opter pour l'école le mercredi matin, environ 550 écoles seulement sur 38.000 l'ont fait. Pourquoi ? « Il est trop facile de renvoyer la responsabilité sur les conseils d'école. S'ils peuvent le décider, ils ne peuvent seuls le faire », s'insurge Pierre-Yves Jardel, président du groupe de travail éducation de l'Association des maires de France, rappellant les incidences de l'école le mercredi en matière de restauration et de transports scolaires ou d'activités périscolaires.Sans compter que, selon la FCPE, de nombreuses demandes de dérogations de conseils d'école ont été refusées par les inspecteurs d'académie en 2009. La circulaire a le mérite d'inciter ces derniers à être plus souples. Mais, il n'est pas dit que cet encouragement fasse mouche : le ministère ne compte pas organiser le grand débat demandé par de nombreux acteurs et les avis divergent chez les enseignants et les parents, admettent les syndicats d'enseignants. Clarisse Jay
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