L'insolence retrouvée des golden boys

C'est reparti comme avant! Un an et demi après l'explosion du système financier, les banques recommencent à investir en masse. A Londres, les établissements s'apprêtent à distribuer 6,8 milliards de livres (7,82 milliards d'euros) de bonus cette année, selon le centre de recherche économique et d'affaires (CEBR). Un montant en hausse de 13% par rapport aux 6 milliards de livres versées l'an passé aux banquiers et traders de la City. Pour autant, si la place financière de Londres se remet en ordre de bataille, les montants de bonus restent encore 30% inférieurs à ceux de 2006 et 2007 qui atteignaient 10 milliards de livres ! (voir graphique).Profits pour le TrésorL'étude explique que la majorité des primes distribuées sera reversée au gouvernement britannique sous forme d'impôts et de taxe. La Grande-Bretagne a mis en place une nouvelle tranche d'imposition qui prélève les plus hauts revenus à 50% ainsi qu'une taxe spéciale pour assurer le système financier en cas de novuelle crise. Au total, le Trésor britannique touchera 4 milliards de livres grâce à ces bonus contre 3,6 milliards de livres reviendront aux salariés de la City.Les embauches repartentQuoi qu'il en soit, l'envolée des enveloppes de rémunérations variables s'explique par un effet volume du au retour des embauches dans les banques. A Londres, le "stop-and-go" se vérifie encore une fois. Après avoir massivement réduit leurs effectifs en 2008 et 2009 (voir graphique), les banques se remettent à recruter des équipes. L'institut CEBR s'attend à 14.000 embauches dans le secteur financier cette année et à 8.000 nouveaux recrutements l'an prochain. Au total, ces 22.000 nouveaux emplois porteront l'ensemble de la communauté financière à 326.000 salariés à horizon 2011. Si les banques augmenteront leurs effectifs de 7,2% par rapport à 2009, ce niveau reste encore loin de ceux de 2007 lorsque Londres employait 354.000 personnes dans le secteur financier.Barclays pousse les feuxCes derniers mois, les banques se sont en effet remises à embaucher, notamment dans les activités de marché. Barclays, a embauché 750 personnes à Londres sur les marchés depuis un an pour compléter la plate-forme américaine dont elle a hérité du rachat de Lehman Brothers en septembre 2008. Credit Suisse, qui a traversé la crise sans grands dommages, tout comme Deutsche Bank a aussi développer ses activités de marché actions. La banque suisse a annoncé jeudi vouloir recruter 150 personnes sur les marchés de taux. Désormais, les banques d'investissement misent de plus en plus sur les marchés des matières premières qui sont en pleine expansion ces dernières années.
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