La politique d'austérité "a atteint ses limites" selon Barroso

L\'austérité, c\'est bientôt fini? José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne a en tous cas remis en cause les mesures de rigueur mise en place dans de nombreux pays d\'Europe lors d\'une conférence donnée lundi 22 avril. \"Tout en pensant que cette politique est fondamentalement juste, je pense qu\'elle a atteint ses limites\", a-t-il affirmé. Il a ajouté que \"pour réussir, une politique ne doit pas seulement être bien conçue. Elle doit bénéficier aussi d\'un minimum de soutien politique et social\". Or, d\'Athènes à Madrid en passant par Lisbonne et Rome, les plans mis en place à la demande des créanciers - dont la Commission européenne elle-même - passent d\'autant plus mal que les pays visés s\'enfoncent dans la récession et le chômage.>> Suicides, criminalité, santé... l\'austérité engendre un drame social en Grèce>> Espagne : vers un taux de chômage de plus de 27% en 2013?>> 16,9%: c\'est le taux de chômage record atteint au Portugal fin 2012Conséquence de cette situation: les partis populistes trouvent de plus en plus d\'échos auprès d\'un électorat qui rejette massivement ces politiques d\'austérité. Ce discours de José Manuel Barroso tranche donc avec les exigences formulées depuis plusieurs années et qui prônent une réduction drastiques des dépenses afin de lutter contre la dette.Des voix pour infléchir la rigueurAvant le président de la Commission, d\'autres voix se sont élevées pour remettre en cause ces politiques, notamment celle de Christine Lagarde, la directrice du FMI, et celle de Jack Lew, le nouveau secrétaire au Trésor américain. En France, des ministres ont également fait savoir qu\'ils souhaitaient infléchir le programme économique rigoureux prévu par le gouvernement. C\'est le cas par exemple d\'Arnaud Montebourg, chargé du Redressemement productif.Toutefois, \"même si les politiques de correction des déficits sont fondamentalement justes, nous pouvons toujours discuter d\'un réglage plus fin de leur rythme\", a affirmé de son côté José Manuel Barroso. Autrement dit, ce n\'est pas la fin de la rigueur à laquelle a appelé le président de la Commission, mais, éventuellement, à un assouplissement des calendriers.
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