Séoul prépare l'arrivée de ses premières voitures électriques

Les immenses avenues congestionnées qui traversent la capitale sud-coréenne débordent nuit et jour d'un trafic dense et ininterrompu. Parmi les grosses berlines que les Coréens affectionnent, les voitures électriques sont encore rarissimes. Et pourtant, la municipalité de Séoul a décidé d'installer, avant la fin de l'année, 100 bornes de recharge publiques destinées à ce type de véhicules.« 2010 est une année charnière pour les véhicules électriques en Corée du Sud », explique Lee In-keun, directeur de la gestion de la qualité de l'air à la mairie de Séoul. Alors que le premier modèle de Hyundai, la BlueOn, a été présenté il y a quelques jours, « il est nécessaire de construire dès maintenant les infrastructures destinées à les accueillir, souligne-t-il. Nous prévoyons 30.000 véhicules électriques en circulation en 2014, et 110.000 en 2020. »Pour la municipalité, il s'agit certes de préparer le terrain à cette arrivée imminente, mais aussi de promouvoir leur utilisation. Oh Se-hoon, le maire de Séoul, a fait de la qualité de l'air son cheval de bataille, et veut donc encourager les transports électriques. Lors de sa réélection en juin dernier, il a même promis d'installer la bagatelle de 8.000 chargeurs publics d'ici à la fin de son mandat.Les 100 premiers d'entre eux sont déjà en phase d'installation, dont la moitié sur les parkings des grands centres commerciaux de la capitale. Leur utilisation sera gratuite pendant la phase de test. Les premiers panneaux de signalisation destinés aux véhicules électriques ont aussi fait leur apparition.Sans filDès cette année, 6,3 millions d'euros seront ainsi dépensés par la mairie pour promouvoir les transports électriques, notamment à travers l'achat de véhicules de police et de bus de ville. Toujours dans l'idée de « verdir » son système de transports, elle a mis en service ses premiers taxis hybrides fin 2009. Elle a aussi fait installer dans un parc de la capitale le premier train à système de recharge sans fil, qui roule grâce à des lignes magnétiques enterrées.« Toutes nos mesures pour améliorer la qualité de l'air devraient permettre de faire passer le nombre de particules PM10 (particules en suspension, d'un diamètre inférieur à 10 micromètres) dans l'air de 54 ?g/m3 (microgrammes par mètre cube) en 2009 à 40 ?g/m3 en 2020 », prévoit Lee In-keun. Il espère que cette impulsion donnée par la municipalité sera ensuite suivie d'une forte implication du secteur privé. À l'image du développement de ses réseaux Internet, l'histoire industrielle de la Corée a montré que c'est souvent le cas.
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