« Le plus grand facteur discriminant, c'est la formation »

STRONG>Yazid Chir Président du Medef 93 Ouest et co-fondateur de « Nos quartiers ont des talents »Comment s'inscrit « Nos quartiers ont des talents » dans la lutte contre le chômage des jeunes ?C'est une arme de réussite massive pour les jeunes en délit de code postal. En recrutant dans nos quartiers nos propres cadres, ceux-ci en deviennent les meilleurs ambassadeurs. Si l'on massifie la réussite, il est plus facile de la promouvoir. Intégrer ces jeunes diplômés, qui savent se battre, dans nos entreprises introduit aussi de l'innovation en matière de compétitivité, mais aussi de l'émulation au sein des équipes.Au-delà de l'image, y a-t-il un réel souci des entreprises de recruter dans les quartiers ? Et pourquoi si tard ?Les entreprises et leurs cabinets de chasseurs de têtes reproduisent les mêmes habitudes de recrutement depuis des années. Les réseaux prévalent, comme le recrutement des polytechniciens chez France Télécome;lécom. Nous leur disons : « Ouvrez une fenêtre et diversifez votre recrutement. Ces jeunes diplômés ont la niaque. » La signature de la Charte de la diversité en 2004 (par Claude Bébéar, ex-patron d'Axa et président d'IMS-Entreprendre pour la Cité, et Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances) a créé un terreau fertile. Les entreprises ont changé. La plupart sont dotées d'un programme de Responsabilité sociale des entreprises. Si elles veulent gagner en compétitivité, elles doivent refléter la diversité de leur clientèle. La convention signée entre le Medef et des universités va-t-elle faire évoluer les mentalités ?C'est une étape. Il reste encore un long chemin à parcourir en France. Il faut faire en sorte que les filières de formation soient mises en ligne avec les métiers qui recruteront demain. Il faut arrêter d'envoyer les jeunes par wagons dans des filières sans débouchés. Le plus grand facteur discriminant n'est pas l'origine sociale mais la formation ! Mon rêve est que les universités françaises ressemblent aux universités américaines. Aux Etats-Unis, les entreprises naissent dans les universités. Propos recueillis par C. J.
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