STRONG>Klaus Wübbenhorst Président du directoire de l'institut GfK Peut-on s'attendre à des achats de Noël particulièrement en hausse cette année en Allemagne ? Notre étude sur les achats de Noël est la première, nous n'avons donc pas encore de point de comparaison. Néanmoins, avec une dépense totale estimée à 14 milliards d'euros, il s'agira sûrement d'une bonne année, meilleure en tout cas que l'an passé. Comment expliquez-vous l'optimisme actuel des consommateurs allemands ?Je donnerais quatre explications : les ménages s'attendent à ce que l'embellie conjoncturelle se poursuive ; ils sont satisfaits de l'évolution du marché du travail, où le nombre de chômeurs est au plus bas depuis 1992 ; ils s'attendent à ce que leurs revenus progressent, notamment grâce aux hausses de salaires et enfin, le faible risque inflation-niste les rend optimistes quant à leur pouvoir d'achat. Ce phénomène va-t-il se poursuivre ?Nous estimons que la consommation va continuer à se renforcer en Allemagne en 2011 et qu'elle pourrait progresser de plus de 1 %. Sa contribution à la croissance devrait, du coup, être également plus forte. Désormais, il semble bien que l'économie allemande se tiendra, pour son développement futur, sur ses deux pieds : la demande intérieure et le commerce extérieur. La crise grecque avait momentanément troublé les consommateurs allemands. En sera-t-il de même avec la crise irlandaise ? Je ne le pense pas. D'une part, parce que, cette fois-ci, les mesures de sauvetage de l'Union européenne existent alors que ce n'était pas le cas au printemps et, d'autre part, parce que la situation n'est pas neuve. Les ménages sont, en quelque sorte, « habitués » à ce type de problème. Ils sont donc moins troublés.Propos recueillis par R. G., à Francfort

latribune.fr

23 Nov 2010, 23:21

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