Marquise de Sévigné prend un coup de jeune

Alsace/AGROALIMENTAIREUn des magasins « historiques » de Marquise de Sévigné, celui de l'avenue Victor-Hugo à Paris, vient de rouvrir avec un look totalement rénové, très pop art. « J'ai voulu retrouver l'identité visuelle de la marquise de Sévigné, en reprenant son camée sur les bonbons en chocolat, et en utilisant des portraits stylisés traités un peu à la façon d'Andy Warhol dans le magasin, explique Jean-Paul Burrus, le PDG de Marquise de Sévigné. Du coup, la boutique réussit le challenge d'allier la modernité à un côté boudoir. » Une rupture pour le chocolatier plus que centenaire qui poursuit ainsi son rajeunissement et sa politique d'innovation initiée dès sa création.Fondée en 1878 à Royat, en Auvergne, l'entreprise reprise par Clémentine Rouzaud en 1892 a été pionnière en ouvrant onze magasins en France entre 1900 et 1914 et en débutant dès cette époque une implantation à l'international. Dans les années 1950, son petit-fils perfectionne usines et magasins et décide de moderniser la marque. Son défi : prôner l'achat plaisir et personnel du chocolat. Après un bref passage dans le giron d'un grand groupe, au début des années 1970, Marquise de Sévigné est rachetée par les Burrus en 1973 via la Salpa (Société alsacienne de participations agroalimentaires), basée près de Strasbourg. Cette famille alsacienne de chocolatiers depuis 1911 assure depuis la fabrication du produit, de la fève de cacao aux bouchées finales, jusqu'à sa distribution. « Finitions à la main »Aujourd'hui, l'entreprise emploie 60 personnes, réalise un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros et vend 5 millions de bonbons en chocolat chaque année. « Nos chocolatiers recherchent toujours de nouvelles origines de cacao. Et si nous avons intégré tous nos process de fabrication, les finitions sont toujours faites à la main », explique Jean-Paul Burrus, qui espère une bonne fin d'année en termes de ventes. « La période des fêtes représente la moitié de nos ventes et nous réalisons 25 % de notre chiffre d'affaires la semaine de Noël. » Outre ses trois boutiques à Paris, celle de Strasbourg ? où se trouvent aussi l'usine et un musée du chocolat ? et celle de Montpellier, Marquise de Sévigné compte sur Internet pour doper ses ventes. À la fois avec sa propre boutique en ligne, mais aussi, plus original, en organisant des opérations ponctuelles avec des sites tels que Ventesprivees.com. « C'est un bon vecteur pour notre marque car ce site est très orienté vers des marques de qualité et de prestige, reconnaît Jean-Paul Burrus. Et puis cela permet de nous faire connaître auprès de consommateurs qui ne sont pas des habitués de nos boutiques. » Encore balbutiant, l'e-commerce ne représente pour l'instant que 3 % à 4 % des ventes, mais l'entreprise compte développer ce canal de distribution, notamment auprès de la clientèle internationale qui ne représente pour l'instant que 10 % du chiffre d'affaires.Béatrice Delamotte
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