Banque Palatine prend de l'avance sur son plan stratégique

Pas question de tergiverser. Passée à deux doigts d'être vendue à la Banque Postale en début d'année, Banque Palatine, filiale des Caisses d'Épargne, se démène pour mériter sa place au sein du groupe BPCE, constitué cet été par l'alliance de l'Écureuil avec les Banques Populaires. Après une année 2008 difficile, la « banque des entreprises et du patrimoine » se paye le luxe d'être en avance sur son plan stratégique, pourtant présenté au printemps 2008, peu avant la faillite de Lehman Brothers. Son coefficient d'exploitation, qui rapporte les charges aux revenus, devrait ressortir à 66 % sur l'année, contre 84,5 % en 2008. Soit plus très loin des 61 % visés à l'horizon 2012. Une performance liée aux bons résultats commerciaux, puisque la banque a maintenu son rythme de conquête, avec 3 entreprises et 12 particuliers gagnés par jour ouvré. Mais aussi à des charges réduites d'environ 4 % à périmètre constant. « La direction a supprimé 65 emplois de plus que prévu à fin 2009 », grince un représentant syndical inquiet pour les conditions de travail. « Il n'y a eu aucun licenciement », réplique le président du directoire, Daniel Karyotis, pour qui « la banque était en surcroît d'effectifs par rapport aux meilleures pratiques bancaires ».offre d'achatBanque Palatine, dont la part du marché des PME équivaut à celle des 17 Caisses d'Épargne, devrait aussi rassurer sur son portefeuille de prêts, puisque le coût du risque ne devrait guère dépasser 35 millions d'euros, comme indiqué en juin. De même pour les dépréciations d'actifs, même si ses 20 % dans la foncière Eurosic lui coûteront sans doute encore 5 ou 6 millions. Selon nos informations, la banque terminera ainsi l'année, sauf surprise, avec un bénéfice avoisinant 30 millions d'euros, contre moins de 8 en 2008. Donc sur la bonne trajectoire pour atteindre son objectif de 100 millions en 2012. Daniel Karyotis vise une progression similaire en 2010, même si l'environnement financier s'annonce plus difficile. « Palatine tiendra les objectifs de son plan stratégique, peut-être avec un an d'avance sur certains indicateurs », confie-t-il à « La Tribune ». De quoi renforcer sa cote au sein du groupe BPCE, qui devra sans doute céder des actifs pour rembourser les 6,25 milliards qu'il doit encore à l'État. « Banque Palatine fait partie du groupe BPCE et nous faisons en sorte qu'elle y tienne demain toute sa place », déclare Daniel Karyotis. Reste que, selon une source bien informée, BPCE aurait cherché en septembre à susciter une nouvelle offre d'achat du Crédit Mutuel Arkéa, sans succès à ce jour. Quant au patron de la Banque Postale, Patrick Werner, il confirmait fin octobre à « La Tribune » son intérêt pour le dossier, « sur le principe ». Mais rien ne devrait bouger avant la présentation des comptes 2009 et du projet stratégique de BPCE, début février. nla banque terminera l'année, sauf surprise, avec un béné-fice avoisinant 30 millions.
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