La hausse des prix du pétrole améliore la note russe

Pays émergentsSi les cours du pétrole continuent de faire la pluie et le beau temps en Russie, aujourd'hui c'est plutôt la première tendance qui prédomine. Après une hausse cette année de 74 % des prix du brut de l'Oural ? hausse qui devrait se répercuter sur les exportations puisque la vente des produits énergétiques compte pour 70 % de celles-ci ?, la Russie collectionne en cette fin d'année les bons points. Plusieurs analystes estiment en effet que le pays pourrait surprendre dès l'année prochaine, en affichant une embellie plus rapide que prévu de ses finances publiques. L'agence Standard & Poor's vient d'ailleurs d'améliorer sa perspective sur la note de la dette souveraine du pays, la jugeant désormais stable et non plus négative. Selon l'analyste, la Russie pourrait, à la faveur de la hausse des cours de pétrole, limiter son déficit budgétaire en deçà des objectifs qu'elle s'est fixés, à savoir un déficit de 7,5 % du PIB en 2010 (contre 6,9 % cette année), et de 4,3 % en 2011. Certains économistes sont plus optimistes encore. L'équipe de Goldman Sachs estime par exemple que la note attribuée par S&P reste encore très sous-évaluée. Et que pour refléter la situation fiscale de ce pays, elle devrait, selon la banque d'affaires, être augmentée de trois crans, de BBB à A. gros emprunt annoncéD'après leur analyse, le budget russe, s'il s'est retrouvé dans le rouge cette année pour la première fois depuis 1999, pourrait revenir à l'équilibre dès 2011. Cela étant, Goldman Sachs ne croit pas à un prochain changement de note, en raison notamment du « coût potentiel que peut représenter une restructuration du secteur bancaire ». Ou encore du « manque de crédibilité des autorités russes quant à leur engagement de ne pas venir en aide au secteur priv頻. Quoi qu'il en soit, insuffisant ou pas, ce changement de perspective tombe d'autant mieux à pic pour la Russie qu'elle veut revenir l'an prochain sur les marchés internationaux. Ce serait une première depuis son défaut en 1998. À cette occasion, la Russie envisage de lever 18 milliards de dollars, un montant que le ministre des Finances s'est engagé à ne pas baisser, même si les cours du pétrole augmentent. « Au troisième trimestre, nous avons commencé à sortir de la récession », a-t-il déclaré mercredi, mais, « les incertitudes sont encore très importantes. » Le pays reste, selon lui, vulnérable aux facteurs externes tels que la chute des cours de l'or noir, l'assèchement du crédit ou encore la hausse de la dette de certains États.
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