près de deux ans de difficiles négociations

L'Europe fait un pas important dans l'intégration de sa supervision financière. Le 1er janvier, les comités de superviseurs européens de la banque (CEBS), de l'assurance (CEIOPS) et des marchés financiers (CESR) laisseront la place à trois agences européennes (respectivement EBA, EIOPA et ESMA) dotées de véritables pouvoirs, alors que leurs prédécesseurs étaient de simples instances de coordination se limitant à identifier des bonnes pratiques et à délivrer des recommandations. Une évolution réglementaire inspirée par le rapport remis à la Commission en février 2009 par Jacques de Larosière, et concrétisée par les Commissaires européens au marché intérieur et aux services, Charlie McCreevy et Michel Barnier. Pour faire vivre cette nouvelle architecture de supervision, validée en septembre après de longs mois de négociation liés notamment aux réticences britanniques, l'Europe a lancé fin octobre des appels à candidature pour les postes de président et de directeur exécutif des trois agences. La Commission européenne et les actuels comités de régulation, qui vivent leurs dernier jours, procèdent actuellement à une pré-sélection et aux auditions des candidats, nombreux à postuler. La première réunion des nouvelles autorités, programmée courant janvier, permettra d'élire un président bis parmi les régulateurs nationaux. Pour Jacques de Larosière, ce nouveau maillon de la supervision européenne a besoin de leadership. Nul doute que le Parlement Européen y veillera, puisqu'il est chargé de valider le choix des trois présidents. Les eurodéputés ont en effet pesé de tout leur poids pour empêcher le Conseil européen de diluer les pouvoirs des agences européennes de supervision. B. J.
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