Le contrat des avions ravitailleurs américains attribué en février

Boeing et EADS devront encore faire preuve d'un peu de patience. La décision du Pentagone sur l'attribution du contrat de renouvellement de ses avions ravitailleurs d'un montant de 50 milliards de dollars devrait être à nouveau retardé. Attendu en décembre, le choix du fournisseur qui fournira à l'US Air Force 179 avions ravitailleurs ne devrait finalement pas être annoncé avant le mois de février.Ce qui donne encore un peu de temps pour les deux compétiteurs de trouver de nouveaux arguments pour convaincre le Pentagone, qui dans son cahier des charges leur a demandé de respecter les 273 spécifications. Lorsque le processus d'attribution de cette commande historique en sera là, il n'y aura pas de temps à perdre. À partir de la réception du document, moins de huit jours seront accordés pour renvoyer toutes les réponses nécessaires. Ce délai court ne devrait pas poser de problème à EADS et Boeing qui, après huit ans de discussions sur ce contrat, sont désormais fin prêts. Les deux candidats ont déjà remis cet été des dossiers de 9.000 pages pour cet appel d'offres. Boeing propose le « NexGen Tanker », une version modifiée de son long-courrier B767, plus petit que l'A330 modifié avec lequel concourt Airbus, filiale d'EADS.La concurrence du groupe européen a contraint le constructeur américain a de lourds efforts. Il a promis 10 milliards de dollars d'économies de carburant sur quarante ans et des coûts de maintenance de 15 % à 20 % inférieurs à ceux d'Airbus. Chez EADS, on se réjouit de « faire souffrir Boeing », qui ne fera certainement de beaucoup de marges sur ce contrat. Une manière également de se consoler si le groupe n'est pas choisi. Le président d'EADS, Louis Gallois, a coutume de souligner devant ses équipes que c'est déjà une victoire pour son groupe d'avoir été sollicité par le Pentagone pour participer à ce contrat de la décennie. Même si en cas d'échec, il perd les très lourds investissements engagés sur ce projet.Enquête en vue Au fil des ans, ce contrat a connu différents rebondissements. Attribué dans un premier temps à Boeing en 2003, l'appel d'offres avait été remporté en 2008 par Northrop Grumman et EADS North America avant d'être relancé. Carl Levin, le président de la commission des forces armées du Sénat américain, s'est dit mercredi prêt à ouvrir une enquête sur la diffusion publique de documents confidentiels d'EADS et de Boeing. L'US Air Force avait fait savoir le 19 novembre qu'elle avait par erreur envoyé à chaque compétiteur « une quantité limitée » d'informations confidentielles sur son concurrent. Le sénateur a ajouté qu'il comptait à cette fin procéder à une ou plusieurs auditions d'ici au 1er février. Il n'est pas non plus impossible que le perdant porte réclamation sur la base de cette erreur d'envoi de courrier...
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