Barack Obama appelle à un sursaut de l'économie américaine

Finie la récession. Finie la défaite des législatives de novembre dernier. Le président Barack Obama veut passer à autre chose, et sur le plan économique et sur le plan politique. C'est ce qu'il dira en substance ce mardi soir, lors du traditionnel discours sur l'état de l'Union devant les deux Chambres réunies. Alors que l'économie semble sortie de l'ornière, il s'agit pour lui de cimenter l'avenir. Le sien, en tant que candidat à un deuxième mandat, en 2012, comme celui de l'économie. Certains indicateurs l'attestent, la reprise, fléchissante il y a quelques mois, repart de plus belle. En rythme annualisé, la croissance du PIB est passée de 1,7 % au deuxième trimestre à 2,6 % au troisième. La confiance des consommateurs, après un sérieux trou d'air à la fin 2008, n'a cessé de s'améliorer ces derniers mois. De quoi insuffler un regain de confiance aux entrepreneurs, qui investissent et embauchent. Les créations d'emplois, après un à-coup l'été dernier, semblent avoir trouvé un rythme de croisière. Tout n'est pas parfait ? le taux de chômage est, à 9,4 % actuellement, encore trop élevé, tandis que les prix de l'immobilier ne se sont pas encore stabilisés et que la lutte contre l'énorme déficit budgétaire divise démocrates et républicains ?, mais le plus dur est passé. Pas question cependant de rester les bras croisés. Après avoir géré l'urgence conjoncturelle, le président veut maintenant s'attaquer aux problèmes structurels qui hypothèquent l'avenir du pays. Stimuler l'innovationQue l'on prenne le niveau d'imposition, l'état de ses infrastructures ou certaines difficultés à stimuler l'innovation, et l'on voit que l'Amérique est victime de ce que le président a appelé, dans un récent discours en Caroline du Nord, un « moment Sputnik » ? comme lorsque l'Union soviétique avait lancé, avant les États-Unis, son premier satellite, en 1957. Aujourd'hui, c'est plutôt la Chine qui joue le rôle de l'URSS. Pour rester « l'économie la plus dynamique du monde », les États-Unis vont devoir, comme l'indique Jeffrey Immelt, le nouveau président du Conseil sur l'emploi et la compétitivité, dans le « Washington Post », améliorer la production manufacturière et les exportations, via l'innovation, mais aussi de nouveaux traités commerciaux. Le Congrès devra également faire sa part, dit-il, en défiscalisant certains investissements des entreprises. Tout cela ne se fera pas en un jour. Ni sans élan. Mais Obama surfe déjà. Sa cote de popularité vient de nouveau de dépasser les 50 %.
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