Universités  : Pécresse prépare la deuxième étape de l'autonomie

À l'heure où 60 % des universités sont passées à l'autonomie, Valérie Pécresse prépare déjà l'étape suivante. Demain, l'économiste Philippe Aghion lui remet son rapport d'étape sur l'analyse comparative des systèmes universitaires internationaux. Fin octobre, la ministre de l'Enseignement supérieur avait chargé le professeur de Harvard « d'analyser les différents systèmes d'enseignement supérieurs étrangers et d'identifier les actions les plus remarquables ». Avec quatre axes phares : la spécialisation progressive des étudiants en 1er cycle ; les outils facilitant l'insertion professionnelle et son évaluation ; concilier autonomie et ouverture des universités sur leur territoire ; favoriser la mobilité internationale (des étudiants mais aussi des professeurs), notamment en Europe. La mission devrait aussi se pencher sur l'évaluation d'une manière générale et le financement des universités.Pour la mener à bien, Philippe Aghion s'est entouré de huit experts internationaux, dont Jo Ritzen, président de l'université de Maastricht (ministre de l'Éducation des Pays-Bas de 1989 à 1998), Andreu Mas-Colell, secrétaire général de l'ERC (Conseil européen de la recherche), Michael Sohlman, directeur de la Fondation Nobel, ou Wilhelm Krull, secrétaire général du Volkswagen Stiftung, l'un des plus importants pôles de recherche allemand. gouvernanceDans son rapport d'étape, l'économiste devrait présenter les facteurs essentiels de succès et les modes de gouvernance les plus efficients. Face aux critiques sur la toute puissance des présidents d'université, il pourrait préconiser la mise en place de « boards of trustees » à l'anglo-saxonne (conseils de gestion composés de personnalités extérieures). Alors que son rapport final devrait être rendu en mars, la ministre lui a demandé un travail d'étape, notamment en prévision des cinq à dix campus d'excellence que doit financer le grand emprunt. À cet égard, la mission privilégie « une stratégie à l'Allemande, réunissant clusters et département d'excellence », confiait-il à « La Tribune ». Si les pôles de recherche et d'enseignement (Pres) peuvent jouer un rôle, Philippe Aghion privilégie les regroupements d'écoles doctorales chapeautées par des universités fortes à la gouvernance renouvelée. Un peu le chemin pris par les quatre établissements de l'université de Lorraine, dont le regroupement sous le statut de grand établissement doit à terme remplacer le Pres. Clarisse Jay
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