Après une première tentative réussie en juin dernier pour ravir la deuxième place parmi les bourses européennes, la petite plate-forme alternative compte désormais bel et bien parmi les grands. À l'occasion de son bilan d'activité 2010, Chi-X a revendiqué lundi 1.590 milliards d'euros d'échanges. Nyse Euronext, qui a enregistré l'an passé sur les actions, un volume d'échanges de 1.548 milliards, est donc détrôné. Le groupe London Stock Exchange reste encore loin devant, avec un peu plus de 2.200 milliards d'euros négociés sur ses carnets d'ordres électroniques. Les parts de marché témoignent également du renforcement de ce marché alternatif qui s'est lancé en mars 2007 sur les valeurs britanniques, quelques mois avant l'entrée en vigueur de la directive Marchés d'instruments financiers qui a mis fin, en Europe, au monopole des bourses historiques. En 2010, Chi-X a concentré 26,8 % des échanges sur les valeurs du Footsie 100, contre 19,8% un an plus tôt. Sur le CAC 40 parisien, sa part de marché est de 21,2%, contre 15,9% en 2009. Et cet acteur alternatif a peu à peu étendu son offre géographiquement (l'Irlande étant le dernier pays couvert en date) et vers les valeurs de taille intermédiaires.Pas besoin d'alliancePour couronner le tout, Chi-X indique avoir franchi le cap de la profitabilité : « La première et la seule de la nouvelle génération des Bourses à le faire », appuie son directeur général Alasdair Haynes, dans un communiqué. Comme pour mieux souligner le fait que Chi-X n'avait pas nécessairement besoin de s'allier pour survivre. L'été dernier, Chi-X avait indiqué avoir été approché en vue d'une éventuelle fusion. Depuis, la plate-forme détenue par Instinet (Nomura) et une douzaine d'établissements financiers a entamé des négociations exclusives avec l'américain Bats. En Europe, Bats a démarré à l'automne 2008 et Chi-X a l'avantage d'avoir été le premier. Leur union pourrait bel et bien déstabiliser la hiérarchie européenne. C. Fr.

latribune.fr

24 Jan 2011, 23:28

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