La saga ANovo reprend avec une nouvelle lutte entre direction et actionnaires

Après une multitude de rebondissements, la première saison du feuilleton « ANovo contre ses actionnaires minoritaires » s'était achevée en juin 2009 sur l'échec, en assemblée générale, du projet d'augmentation de capital présenté par la direction de la société de maintenance d'appareils électroniques. La deuxième saison s'annonce tout aussi rocambolesque. Quelques personnages ont quitté le générique, comme Richard Seurat, l'ancien PDG, remplacé fin 2009 par Gilbert Weill. Mais le coeur de l'intrigue reste le même : une partie des actionnaires s'oppose au nouveau projet d'augmentation de capital de la direction.La deuxième saison s'est ouverte par un courrier adressé la semaine dernière à l'Autorité des marchés financiers. Réunis par l'Association de défense des actionnaires d'ANovo, plusieurs minoritaires déclarent détenir de concert 5,05 % du capital de l'entreprise. Et préviennent qu'ils voteront contre l'augmentation de capital de 10,9 millions d'euros qui sera présentée à l'assemblée générale le 5 février. « Cette opération est faite pour permettre au holding Genesis de convertir le résidu de sa créance bancaire en actions avec la perspective de réaliser plus tard une importante plus-value », s'insurge Benoît Muller, président de l'association. D'autres actionnaires devraient rejoindre ce concert dans les prochains jours. Ils pourraient présenter des contre-résolutions.Pour comprendre, il faut revenir à la première saison. Genesis, détenu par Christian Guilbert, a acquis en 2008, 15 millions d'euros de créances contre un montant de 4,5 millions d'euros. Une opération avantageuse qui nourrissait la contestation des minoritaires. Depuis, l'homme d'affaires a rendu la moitié de la créance à ANovo contre un chèque de 2,4 millions. Ce qui a permis à la société de se désendetter partiellement. Restait 7,5 millions d'euros. Le protocole conclu à l'époque avec les banques prévoyait une augmentation de capital garantie par Genesis à hauteur du montant résiduel.financer la diversification« C'est une garantie de dernier ressort. L'objectif de l'augmentation de capital est bien de donner à ANovo les moyens de financer le développement de trois nouvelles activités (logistique, extension de garantie et régénération de téléphones mobiles », rassure Gilbert Weill. Le nouveau patron d'ANovo indique que ce projet a été élaboré avec l'accord du comité consultatif des actionnaires créé après l'AG de l'an dernier. O. P.
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