La CFTC s'apprête à clore le débat sur les freins à la spéculation sur les matières premières

Dernière ligne droite pour les intervenants décidés à influencer la future régulation destinée à limiter la spéculation et la volatilité des cours des matières premières. La consultation sur de nouvelles limites de position lancée par la Commodity Trading Futures Commission (CFTC) prend fin lundi prochain. Mandaté dans le cadre de la loi Dodd Frank, le régulateur américain propose d'appliquer une formule pour calculer ces plafonds, en prenant en compte les contrats à terme, options et swaps en circulation au dernier jour de négociation de chaque mois. « Cette formule donnera des limites élevées qui, néanmoins, empêcheront un spéculateur d'acquérir des positions excessivement importantes et (...) décourageront les manipulations de marché et autres squeezes », expliquait la CFTC dans sa proposition de règle publiée au registre fédéral.Mercredi soir, le régulateur recensait déjà quelques 3.950 réponses, parmi lesquelles celles de traders, d'investisseurs ou de citoyens libres. Et plusieurs commentaires témoignent d'un certain scepticisme. Certains s'insurgent contre les calculs de ces plafonds imposés. Et plus particulièrement sur le marché de l'argent. La formule proposée reviendrait à plafonner à 5.000 contrats la position accumulée de chaque intervenant, soit l'équivalent de 25 millions d'onces du métal blanc. « C'est un seuil bien trop élevé compte tenu de la réalité du marché », fait ainsi valoir l'un d'entre eux, soulignant que seules trois compagnies minières produisent davantage par an et que peu d'industriels ont une telle consommation. « Une telle limite ne résoudrait en rien le problème de la manipulation sur le marché de l'argent », appuie un autre contributeur, qui défend une limite moindre, fixée à 1.500 contrats.Réponses complexesÀ l'inverse, d'autres intervenants s'inquiètent du fait que les limites imposées sur les produits agricoles ne sont pas appelées à changer immédiatement. Sur le blé, par exemple, la limite resterait à 6.500 contrats alors que l'application de la formule proposée sur les autres marchés propulserait le plafond à près de 16.000 contrats. Au risque de limiter la liquidité sur le marché. L'analyse des ces réponses promet donc d'être complexe. D'autant plus que certains des commissaires de la CFTC sont, eux mêmes, réservés quant à l'efficacité de la mesure proposée et quant aux moyens du régulateur pour la faire appliquer. C. FR.
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