Prix de l'immobilier  : stabilité prévue pour 2010

Les experts immobiliers ont appris à marcher sur des oeufs. Les récents chiffres contradictoires sur les prix de l'immobilier ont poussé le Crédit Foncier, qui publiait mercredi son étude annuelle, à prendre d'infinies précautions : alertes sur le fait que les chiffres n'ont pas de valeur statistique, mise en place de fourchettes plutôt larges, précautions oratoires... De grandes tendances se dégagent malgré tout. Dans l'ancien, pour commencer, les prix ont baissé de 5 % à 10 % en 2009 dans les principales villes de France, à l'exception de Dijon et Montpellier (voir illustration). Les appartements ont chuté de 7,5 % et les maisons de 8,5% en province et de 9,5% en Île-de-France. Et ce, malgré un net redressement au second semestre. En mars, l'érosion des prix est descendue à 3 % sur un an. « Le marché est grippé car les acheteurs attendent que les prix baissent et les vendeurs ... qu'ils remontent », souligne Emmanuel Ducasse, responsable des études immobilières au Crédit Foncier. La diminution de 13 % des transactions en 2009 (de 597.000 à 513.000) en est la meilleure preuve. Ce chiffre, très différent de celui annoncé par l'Insee et les notaires, s'explique par le fait que le Crédit Foncier retire de ses statistiques les caves, parkings et lots vendus avec un commerce. Si l'activité immobilière a repris fin 2009, on le doit plus au niveau des taux de crédit, historiquement bas, qu'à un réel déblocage de la situation.Le neuf porté par les aides« Mais attention ! prévient Emmanuel Ducasse. Il suffirait que les taux remontent pour que certains acheteurs deviennent insolvables et que le marché baisse ou se bloque. » Le scénario n'est toutefois pas envisagé avant la fin d'année 2010 par le Crédit Foncier, qui table sur une stabilité des prix. Il n'est pas impossible, selon l'établissement, que l'on voit apparaître une hausse à Paris.Dans le neuf, le marché a été porté par les différentes aides gouvernementales (prêt à taux zéro, loi Scellier ...). Les volumes ont bondi de 34 % entre 2008 et 2009 (de 79.400 à 106.300 ventes). Quant aux prix, ils sont en hausse de moins de 5%, à 3.450 euros le mètre carré moyen en France. En revanche, ils ont chuté à Limoges, et ont reculé de moins de 5 % à Marseille, Lyon, Rennes ou encore Lille. À noter : près de 8 primo accédants sur 10 ont bénéficié d'une aide publique. Leur diminution programmée en 2010 et 2011, conjuguée à la hausse des coûts de construction, pourrait donc bloquer le marché à moyen terme. nRetrouvez la carte de France des prix dans le neuf et les maisons sur LaTribune.frà la rubrique Vos Finance
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