Jeudi, avant l'ouverture du sommet du G20, quelque 500 représentants des milieux d'affaires réunis dans l'enceinte du New York Forum ont adressé une série de propositions aux chefs d'Etat et de gouvernement qui se rendront à Toronto. Leur objectif : « créer un climat de confiance et d'optimisme pour contrer l'incertitude économique et restaurer la croissance dans les institutions gouvernementales et les entreprises ». La première édition de ce rendez-vous produit par Richard Attias, organisateur pendant treize ans du Forum de Davos (WEF), a permis de réunir des patrons de multinationales - dont le milliardaire mexicain Carlos Slim et le directeur général de Citigroup, Vikram Pandit ? ainsi que de jeunes entrepreneurs. A l'issue d'ateliers, ces patrons ont fait plusieurs propositions destinées au G20. Ils les incitent tout d'abord à instaurer des politiques susceptibles de favoriser l'innovation des entreprises. Les participants du Forum demandent aussi l'émergence d'un « état de droit économique global », et engagent à mots couverts les pays émergents, à « respecter en particulier le droit de la propriété intellectuelle ». Réduire les risquesCes dirigeants de grandes entreprises ont aussi engagé le G20 à « harmoniser et stabiliser l'environnement réglementaire afin de réduire les risques » liés aux investissements financiers. Les réformes de la supervision ne devront être « ni rigides ou rétrospectives » pour ne pas inciter les établissements financiers à les contourner. Enfin, les Etats doivent accentuer leurs efforts pour développer l'éducation et les passerelles entre entreprises et universités. De leur côté, ces sociétés se sont engagées à améliorer leur gouvernance et à participer au combat contre la pauvreté. Pour mesurer leurs efforts, une institution va être créée ? le New York Forum Institute ? qui publiera un rapport semestriel. Le premier sera présenté lors d'un forum « intermédiaire » qui aura lieu avant les sommets du G8 et du 20 en France en février. Eric Chalmet, à New York
Les patrons plaident pour un « état de droit économique » global»
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