Seul contre tous, le patron de la Banque de France est confiant pour 2013

L\'indice PMI se maintient sous le seuil des 50 points, indiquant une contraction de l\'activité? Christian Noyer ne s\'en émeut pas plus que ça! Publié mercredi par le cabinet Markit, la première estimation de l\'indice PMI, l\'indice composite de l\'activité globale en France s\'est redressé à 44,8 points, contre 43,2 points en septembre. «C\'est un plus haut» depuis deux mois note la société. Ce niveau reste toutefois bien inférieur au seuil des 50 points qui marque la frontière entre périodes d\'expansion et de récession.Optimiste pour 2013Le gouverneur de la Banque de France voit plus loin. Dans un entretien au quotidien «20 minutes», Christian Noyer indique anticiper une reprise de l\'activité en France en 2013. Il estime même réalisable la prévision officielle de croissance de l\'économie: le gouvernement a bâti le projet de loi de finances 2013 sur une prévision de croissance de 0,8%, que la grande majorité des économistes et des institutions jugent trop optimiste.Jeudi dernier, l\'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) indiquait en revanche prévoir une croissance nulle en France en 2013 et un déficit à 3,5%. Reposant sur les estimations de 29 économistes, le consensus Reuters vise une croissance de 0,3% et un déficit à 3,5%. «Si le gouvernement français tenait coûte que coûte à respecter son engagement de déficit budgétaire à 3%, cela nécessiterait l\'adoption d\'un nouveau plan de restrictions d\'un montant de 22 milliards d\'euros», avait expliqué Eric Heyer à l\'OFCE.Quelques précautions d\'usageEvidemment, Christian Noyer prend quelques précautions. La réalisation de cet objectif «dépendra de la réalisation des réformes en cours et du retour de la confiance en Europe», a-t-il précisé avant d\'évoquer une éventuelle sortie de crise. «Depuis quelques semaines, des décisions majeures sont en cours d\'application comme la mise en place du Mécanisme européen de stabilité, véritable pare-feu pour la zone euro, la discipline budgétaire collective avec la règle d\'or, l\'union bancaire pour faire converger le coût du crédit d\'un pays à l\'autre. Il me semble donc que les conditions d\'une sortie de crise sont réunies», estime le gouverneur qui, après avoir qualifié «d\'absurde» l\'idée d\'un éclatement de la zone euro, espère un retour progressif de la confiance et de l\'investissement en 2013.Les dépenses de l\'Etat auraient-elles pu être réduites davantage?Cerise sur le gâteau, si cet objectif de croissance est atteint, Christian Noyer estime qu\'un retour du déficit public à 3% du produit intérieur brut est lui aussi «atteignable». «Le gouvernement a raison de s\'y tenir et je n\'ai pas de doute sur le fait qu\'il mettra tout en ouvre pour l\'atteindre. A titre personnel, je regrette qu\'il n\'ait pas été possible de faire porter plus d\'efforts sur la réduction des dépenses car elles sont en général moins pénalisantes pour la croissance que les hausses d\'impôts», souligne le banquier central.
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