Les impôts augmentent presque partout... et surtout en France

Face à la crise, la plupart des pays industriels augmentent leurs impôts. C\'est la conclusion à laquelle parvient l\'OCDE, au regard des données concernant les prélèvements obligatoires, que l\'organisation vient de publier. L\'an dernier, 20 pays membres de l\'organisation ont accru leurs prélèvements, contre 6 qui les ont diminués, en proportion du PIB. C\'est au Chili que les taxes et autres contributions publiques ont le plus augmenté, de 1,75 point de PIB. Mais la France ne situe pas si mal, pourrait-on dire, de ce point de vue. Juste après le Chili, en fait. Les prélèvements obligatoires y ont augmenté de 1,35 point de PIB, passant de 42,9% à 44,2% de la richesse nationale. La République tchèque se situe juste après (+1,1 point), suivie de près par l\'Allemagne (+1 point).Cette évolution tient bien sûr à la contrainte de réduction des déficits publics, qui pousse les gouvernements à accroître la pression fiscale. Mais aussi, souvent, à diminuer la dépense publique. Ainsi, en Grande-Bretagne, les prélèvements obligatoires ont augmenté plus modérément (+0,7 point), le choix ayant été fait d\'accentuer les efforts sur les dépenses. Difficile de dire que cette politique a été plus efficace que celle conduite en France : le déficit public britannique s\'est à peine résorbé, en raison d\'une croissance trop faible, inférieure à 1%.Le luxe suédois de baisser les impôtsCertains pays se sont offert le luxe de pouvoir baisser leurs impôts, comme la Suède, où le taux de prélèvements a reculé sensiblement, d\'un point de PIB. Une politique rendue possible par l\'excellente situation des finances publiques suédoises...Elle est d\'ailleurs poursuivie actuellement.Les prélèvements obligatoires y sont désormais proches du niveau français (44,5% du PIB contre 44,2% dans l\'Hexagone), alors que le taux record est constaté au Danemark (48,1%).En 2011, la hausse la plus forte depuis JuppéLa forte hausse des prélèvements obligatoires, en France en 2011, la plus importante depuis Alain Juppé, en 1996, peut surprendre: les hausses d\'impôt entrées en vigueur en 2011 ont tout l\'air d\'un simple apéritif, en comparaison de ce qui a suivi. Mais Nicolas Sarkozy avait tout de même avalisé une série de remises en causes de niches -ou considérées comme telles- dont certaines importantes, comme la remise en cause du calcul mensuel des baisses de charges ou la fin du taux réduit sur les abonnements internet ou les mobiles «triple play». En outre, de nombreux mécanismes mis en place lors de la relance de 2009 ont pris fin.La France hors concours pour 2013En tout état de cause, on peut parier qu\'au titre de l\'année 2013, la France, avec ses 30 milliards d\'euros d\'impôts en plus (1,5 point de PIB) aura droit à la palme des hausses des prélèvements au sein des 29 pays de l\'OCDE...Même si certains pays d\'Europe du sud, en situation difficile, ont fortement recours, également, à la fiscalité.
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