En Grande-Bretagne, une chute spectaculaire, due pour partie à la City

Avec la France, le Royaume-Uni est l'un des pays où chaque année, le plus grand nombre de cadres est embauché. En 1998-1999, on y a tangenté les 250.000 recrutements. Sur la période 2008-2009 (année qui s'est achevée en juillet) l'emploi des cadres a plutôt bien résisté (166.700 recrutements) par rapport aux années précédentes. Mais la chute s'annonce spectaculaire, pour le cru 2009-2010. Les embauches pourraient accuser un repli allant jusqu'à 28 %, selon l'Apec. C'est l'un des reculs les plus spectaculaires parmi ceux enregistrés dans les 8 pays sous revue. Ainsi, seuls 120.000 à 150.000 recrutements auraient lieu en 2009-2010.Les cadres britanniques, City en tête, ont bien sûr souffert de la crise financière. Les golden boys du quartier financier de Londres étaient 350.000 avant la crise. Ils ne sont plus qu'environ 300.000 aujourd'hui. De quoi déprimer l'embauche de managers? Le pays devrait subir une récession plus sévère qu'ailleurs (baisse du PIB de l'ordre de 4 %, soit le double de la crise française), ce qui explique cela. Pourtant, le pire semble avoir été évité. Alors qu'une véritable catastrophe était annoncée initialement, la City semble n'avoir fait face qu'à une grave crise. Le Center for Economic and Business Research, une autorité en la matière, prévoit même une légère hausse du nombre d'emplois dans la finance dès 2010. Et si certains secteurs ont été dévastés ? la banque d'investissement en particulier ? d'autres ont très bien résisté. La gestion d'actifs ou l'assurance par exemple n'ont guère perdu d'emploi.Ce scénario se vérifie aussi dans l'ensemble de la Grande-Bretagne, où le chômage a moins progressé qu'attendu, n'atteignant pas les 10 %. « La flexibilité de notre force de travail a permis de mieux faire face à la crise », se réjouit Richard Lambert, le directeur du CBI, le patronat britannique. Il souligne notamment que beaucoup d'employés ont préféré réduire leur salaire, ou leur nombre d'heures de travail, plutôt que de se faire licencier.I.B. avec Éric Albert, à Londre
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