Aéroports de Paris : plan de départs volontaires en vue

Nommé fin novembre à la tête d\'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet rentre dans le vif du sujet. Face au ralentissement du trafic aérien qui devrait augmenter, non plus de 3,2% par an entre 2010 et 2015 comme prévu jusqu\'ici mais entre 1,9% et 2,9%, ADP se serre la ceinture. Non pas que l\'entreprise soit en danger financièrement, son ebitda (Excédent brut d\'exploitation) devant augmenter de 25 à 35% à horizon 2015 par rapport à 2009, certes beaucoup moins que les 40% de hausse espérés jusqu\'ici. En outre, \"le ROCE (rentabilité de ses capitaux investis, ndlr) du périmètre régulé (hors boutiques, commerces, publicité, etc.) devrait désormais se situer entre 3,8% et 4,3% en 2015 contre une fourchette comprise entre 4,5% et 5,0% auparavant\", précise ADP.Toujours les mêmes qui trinquentPour autant, le groupe indique qu\'un \"plan d\'économies vient d\'être engagé pour limiter à 3% en moyenne par an la progression maximum des charges courantes de la maison mère entre 2012 et 2015\". Les effectifs \"devraient baisser de 7% au total sur la période 2010-2015 », alors qu\'une baisse de 10% était prévue dans le cadre du Contrat de régulation économique signé avec l\'Etat en 2010. Mais en raison du retard pris sur ces objectifs, ADP devra accélérer les réductions d\'effectifs, a expliqué Laurent Galzy, directeur général adjoint finances et administration du groupe, excluant catégoriquement des licenciements. \"Une chose n\'est pas envisageable, c\'est les licenciements, c\'est absolument certain\", a-t-il assuré à l\'AFP. \"On va gérer ça dans le respect du pacte social d\'ADP et uniquement avec des mesures basées sur le volontariat\", a-t-il poursuivi. Un plan de départs volontaires semble donc se dessiner. L\'ancien PDG Pierre Graff avait déjà cela dans les cartons selon nos sources. Les effectifs de la maison mère étaient de 6.900 personnes à la fin 2011, selon lui. Ils étaient de 7.000 en 2010, année de la signature du contrat de régulation avec l\'Etat.Les syndicats ont réagi. « Ce sont toujours les mêmes qui trinquent » a déclaré FO dans un communiqué. Selon lui, ce sont 5% des effectifs qui vont être supprimés entre 2013 et 2015, soit 350 postes.
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