PSA travaille à une alliance, sans négliger ses coopérations

Chez PSA comme chez Mitsubishi, les équipes ont envie de réaliser cette alliance. Et les dirigeants passent une bonne partie de leur temps à la mettre au point, nous expliquent des sources industrielles. Le 10 février prochain, à l'occasion de la présentation des résultats financiers du groupe, Philippe Varin, président de PSA, pourrait même donner quelques indications sur les négociations en cours. Voire même? sceller un accord, selon les plus optimistes.étape décisiveFrédéric Saint-Geours, directeur financier et du développement stratégique de PSA, Jean-Claude Hanus, secrétaire général du groupe, et Daniel Marteau, ancien responsable des coopérations qui pilote les tractations, sont très impliqués dans ce projet de grande alliance capitalistique et font la navette entre la France et Tokyo. Ces négociations n'empêchent pas, toutefois, Philippe Varin de resserrer les liens avec ses partenaires traditionnels. Il a notamment renoué les relations, négligées par son prédécesseur Christian Streiff, avec Norbert Reithofer, président de BMW (fabrication commune de moteurs), et Sergio Marchionne, administrateur-délégué de Fiat (production conjointe de véhicules utilitaires).PSA se trouve aujourd'hui à une étape décisive, où des choix stratégiques doivent être pris. En effet, nombre de coopérations techniques, dont PSA a toujours été le champion, arrivent à échéance et la question de leur renouvellement se pose. Le constructeur doit ainsi décider de la suite à donner aux collaborations dans les diesels avec Ford et dans les moteurs à essence avec BMW, en vue notamment des futures normes d'émission Euro VI. La mise en chantier d'une deuxième génération de petites voitures communes avec Toyota (produites en République tchèque) appelle également des décisions.Un éventuel mariage avec Mitsubishi, destiné à donner un coup d'accélérateur au groupe français à l'international, peut très bien se combiner avec un approfondissement des coopérations existantes, essentiellement centrées, elles, sur l'Europe. C'est en tout cas l'option de Philippe Varin.
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